L’Algérie a réaffirmé, jeudi à New York, par la voix de son ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, la nécessité d’une réforme globale du Conseil de sécurité de l’ONU et des institutions de Bretton Woods. L’objectif est, selon lui, de mettre fin à « des décennies d’injustice historique infligée à l’Afrique ».
Lors de son intervention à une réunion ministérielle du G20, organisée en marge de la 80e Assemblée générale des Nations Unies, le ministre a indiqué que l’Algérie « salue la direction exceptionnelle de l’Afrique du sud durant son mandat à la tête du G20 et apprécie hautement ses efforts laborieux pour promouvoir les priorités stratégiques adaptées aux besoins et priorités, ainsi qu’à la vision de l’Afrique vers le progrès ».
Ahmed Attaf a poursuivi en affirmant qu’avec « la direction judicieuse de l’Afrique du sud et la qualité de membre à part entière de l’Union africaine (UA), nous sommes convaincus que le G20 est désormais en position de diriger l’agenda d’un changement mondial inclusif au service de l’intérêt général ».
Dans son allocution, il a insisté sur l’importance de défendre le rôle des Nations Unies. « Alors que nous célébrons, a-t-il dit, le 80e anniversaire de création de l’ONU, nous devons œuvrer ensemble à préserver ce qui peut réellement être considéré comme le legs le plus sacré et précieux de l’humanité, englobant l’ONU et tout ce qu’elle représente comme principes du droit international et du système multipartite ».
Il a ajouté que les dysfonctionnements du système mondial de gouvernance exigent des changements concrets. Selon lui, « il est inadmissible que l’Afrique reste en marge du monde et il est désormais nécessaire d’opérer une réforme globale du Conseil de sécurité et des trois institutions de Bretton Woods pour mettre fin à des décennies d’injustice historique infligée à notre continent ».
Le ministre a mis en avant « l’impératif de sécuriser et de renforcer le rôle de l’Afrique dans la définition des contours futurs de l’économie mondiale et de consentir tous les efforts possibles pour éviter à l’Afrique d’être en reste par rapport aux révolutions de transformation visant à redéfinir les contours de l’économie mondiale, notamment dans les domaines vitaux comme le numérique, la robotique, la nanotechnologie, l’intelligence artificielle et les énergies renouvelables ».