Les crédits à l’économie ont atteint 11.256,5 milliards de dinars à la fin de l’année 2024, soit une hausse de 5,3 % par rapport à l’année précédente. Selon la Banque d’Algérie, cette évolution reflète « une dynamique de financement stable ». Les banques publiques ont contribué à hauteur de 72,9 % à cette augmentation, contre 27,1 % pour les banques privées.
Les crédits accordés au secteur public se sont établis à 4.567,6 milliards de dinars, en progression de 2,4 % sur un an. Le secteur privé, de son côté, a bénéficié de 6.688,9 milliards de dinars, soit une hausse de 7,3 %. Les industries manufacturières restent les principales bénéficiaires de ces financements, suivies par le secteur de la construction, qui reçoit surtout des crédits à long terme.
Le rapport publié par la Banque centrale relève également que le réseau bancaire s’est élargi. Fin 2024, il comptait 1.673 agences, dont 1.272 pour les banques publiques et 401 pour les banques privées. Parmi elles, 102 agences sont « exclusivement dédiées à la finance islamique », contre 89 l’année précédente. Le ratio entre population active et guichets bancaires s’est légèrement amélioré, avec un guichet pour 7.946 personnes contre 7.975 en 2023.
Le nombre de comptes bancaires actifs en dinars a progressé de 5,62 %, atteignant plus de 13,7 millions de comptes. Les comptes en devises ont connu une hausse plus marquée, avec 10,42 % d’augmentation pour un total de 5,19 millions.
Du côté des ressources collectées, les banques ont mobilisé 16.246,4 milliards de dinars à fin 2024, en hausse de 8,9 %, un rythme supérieur à celui de l’année précédente. La finance islamique continue d’évoluer : l’encours des dépôts s’est élevé à 793,5 milliards de dinars (+17 %), tandis que les financements atteignent 532,2 milliards de dinars (+16 %). Les produits Salam gardent la première place avec 32,73 %, suivis par la Mourabaha (32,63 %) et l’Ijara (22,86 %).
Sur le plan monétaire, la masse monétaire a crû de 9,03 %, pour atteindre 26.528,94 milliards de dinars. La Banque d’Algérie note aussi que, pour la deuxième année consécutive, le dinar s’est apprécié face aux principales devises, gagnant 1,32 % face au dollar et 1,24 % face à l’euro.
Pour l’institution monétaire, le bilan du secteur bancaire est « confortable ». Les fonds propres des banques restent supérieurs aux exigences minimales et leurs ratios de solvabilité sont au-dessus des normes. Le résultat net a progressé de 12 % en 2024, soutenu par la dynamique économique de l’année. Enfin, les banques disposent d’une position de liquidité jugée « robuste ».
Selon la Banque d’Algérie, ces indicateurs « militent pour une plus grande intermédiation bancaire à l’avenir, à travers davantage de financements en faveur de l’économie et une offre de services mieux adaptée aux besoins des agents économiques, favorisant ainsi l’inclusion financière ».
