L’Algérie prend part cette semaine à deux importantes réunions organisées à Osaka, au Japon, dans le cadre de l’Expo 2025. Ces rencontres portent sur les carburants alternatifs pour le transport maritime et aérien ainsi que sur le rôle de l’hydrogène dans la transition énergétique, précise le ministère des Hydrocarbures et des Mines dans un communiqué ce lundi 15 septembre.
Le pays est représenté par Miloud Medjelled, directeur général de la prospective au ministère des Hydrocarbures et des Mines. Il y a présenté les efforts engagés pour préparer l’avenir énergétique de l’Algérie.
Lors de son intervention sur les carburants destinés au transport maritime et aérien, M. Medjelled a expliqué que l’Algérie a commencé à utiliser des solutions comme l’e-méthanol et le gaz naturel liquéfié (GNL). La flotte nationale de transport maritime adopte progressivement la technologie de propulsion DFDE (bicarburant), ce qui permet de consommer moins d’énergie et de réduire les émissions. Des projets de stockage et d’approvisionnement en carburants plus propres sont également en préparation à Arzew et Skikda, deux sites clés pour les activités portuaires du pays.
Dans le domaine de l’aviation, un projet pilote est en cours avec Air Algérie. Il vise à produire localement des carburants d’aviation durables (SAF/Sustainable Aviation Fuel) en utilisant des résidus de raffinage et des huiles usagées. L’objectif est de limiter les émissions du secteur et de se conformer aux engagements internationaux.
M. Medjelled a rappelé que le transport maritime et aérien représente environ 7 % des émissions mondiales de CO₂, un chiffre qui incite à accélérer la transition vers des carburants plus respectueux de l’environnement.
La deuxième réunion à laquelle l’Algérie participe porte sur l’hydrogène. Ce dernier occupe une place centrale dans la stratégie énergétique nationale. Selon M. Medjelled, cette stratégie repose sur six axes : la création d’un cadre juridique et institutionnel adapté, la formation de compétences, le développement d’une production locale d’équipements, la mise en place de mécanismes de financement, l’attraction d’investissements et le renforcement de la coopération internationale.
L’Algérie prévoit de développer des projets pilotes d’ici 2040 pour produire et exporter entre 30 et 40 térawattheures d’hydrogène et de ses dérivés, ce qui représenterait près de 10 % de la demande européenne.




















