Alger accueille depuis le 4 septembre la 4e Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025). En marge de cet événement, plusieurs activités culturelles sont proposées dans différents lieux de la capitale. Elles mettent en avant la diversité artistique du continent et offrent au public algérien l’occasion de découvrir de nouvelles formes de création.
Vendredi soir, l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih a accueilli un grand concert dans le cadre des Journées créatives « Canex Weekend 2025 ». Le ministre de la Culture et des Arts, M. Zouhir Ballalou, et le président de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), M. Benedict Oramah, étaient présents aux côtés des délégations de la 4e IATF.
Pendant près de quatre heures, des artistes algériens et africains ont enchaîné les performances musicales. Parmi eux, « Wizkid » du Nigeria, « Inoss’B » du Congo ou encore « DBn Gogo et Musa Keys » ont animé la scène de l’Opéra avec des rythmes algéro-africains. Le groupe algérien « El Basta » a revisité le répertoire du Rai, entraînant le public dans une ambiance très participative, avant que « Mouh Milano » ne clôture la soirée avec des chansons rythmées.
« Empreintes Africaines », une exposition de 18 plasticiens
Parallèlement à ces concerts, le pavillon « Gourara » de la SAFEX accueille l’exposition « Empreintes Africaines », qui réunit dix-huit artistes plasticiens venus d’Algérie et d’autres pays africains. Les visiteurs peuvent y voir les œuvres de Chinelo Oramah (Nigéria), Ali Boukhalfa (Algérie), Gladys Kalichini (Zambie), Zineb Al Shia Mansour (Mauritanie), Rashid Diab (Soudan), Mohamed Abou El Naga (Egypte), Leila Shili (Tunisie) et Mandisa Buthelezi (Afrique du Sud), entre autres.
Selon les organisateurs, « Empreintes africaines » n’est pas seulement un titre, mais « une expression d’un profond sentiment d’appartenance au continent africain » et « un continent qui a fait face à des défis et des crises tout au long de l’histoire, mais qui s’est toujours relevé grâce à la résilience de ses peuples et à la créativité de ses artistes ».
Ils ajoutent que l’exposition « représente également un dialogue ouvert entre les expériences et les visions, entre la mémoire et l’ambition, affirmant que l’art est un langage commun entre les peuples et un moyen de montrer sa capacité à éclairer les chemins de la vie ».
Spectacle chorégraphique « Earth »
La salle Atlas de Bab El Oued a accueilli le spectacle chorégraphique « Earth », produit par l’association « El Moudja » de Mostaganem. En 35 minutes, quinze comédiens, dont plusieurs enfants formés par la troupe, ont enchaîné les tableaux chorégraphiques illustrant l’histoire et la diversité culturelle africaine.
La mise en scène de Khaled Bourinat a mis l’accent sur le changement d’époques grâce à des costumes et un éclairage « judicieusement » pensé. La bande son, signée Abderrezak Boukraa, a accompagné les danseurs et permis de recréer les ambiances historiques.
Avec ces concerts, expositions et spectacles, Alger se transforme cette semaine en un carrefour culturel africain où se croisent musique, peinture, danse et histoire, offrant au public un aperçu vivant de la créativité du continent.





















