L’OCI salue les efforts de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne et rejette le plan de réoccupation de Gaza

Les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) se sont réunis ce lundi 25 août à Djeddah (Arabie Saoudite) en session extraordinaire pour examiner la situation en Palestine. L’Algérie a été représentée par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf.

La résolution sanctionnant les travaux de cette réunion extraordinaire, consacrée aux développements de la question palestinienne a affirmé « le soutien les efforts concrets et notables déployés par la République algérienne démocratique et populaire, sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, depuis son siège de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et dans le cadre de sa présidence de l’organe onusien, en faveur des causes musulmanes, en général, et de la cause palestinienne, en particulier ».

La résolution a également appelé à soutenir les efforts consentis par l’Algérie, aux côtés des autres pays musulmans membres non permanents du Conseil de sécurité, pour une mobilisation d’urgence au sein du Conseil afin qu’il assume les responsabilités qui lui incombent conformément à la Charte des Nations unies, en prenant « des mesures immédiates et concrètes à même de stopper le plan de réoccupation de Gaza, de mettre fin à la guerre génocidaire menée contre le peuple palestinien et de garantir l’entrée immédiate et durable de l’aide humanitaire dans toute la bande de Gaza, notamment suite à la famine déclarée officiellement par l’ONU ».

L’OCI exprime son rejet et sa ferme condamnation du plan de réoccupation de Gaza

Les ministres ont exprimé leurs rejet et ferme condamnation du plan d’Israël visant à réoccuper totalement la bande de Gaza. Selon eux, ces projets constituent « une escalade grave et inacceptable, une tentative de consolider une occupation illégale et d’imposer un fait accompli par la force dans le cadre de démarches contraires au droit international et en violation flagrante du droit international humanitaire, des droits humains, des résolutions pertinentes de la légalité internationale, ainsi que de l’avis consultatif et des mesures provisoires ordonnées par la Cour internationale de justice ».

La déclaration adoptée à Djeddah a également affirmé qu’Israël, puissance occupante, « est pleinement responsable des crimes de génocide, de la catastrophe humanitaire sans précédent et de la famine qui sévit dans la bande de Gaza », en exigeant « l’ouverture de tous les points de passage et l’autorisation immédiate et inconditionnelle d’entrée de l’aide humanitaire en quantité suffisante, tout en garantissant la liberté d’action des agences de secours et des organisations internationales et humanitaires, en premier lieu l’UNRWA ».

Appelant au respect du droit international humanitaire, du droit international relatif aux droits humains et des résolutions de l’ONU, la Résolution a souligné « l’importance d’une réaction internationale responsable face au constat du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), adopté par les Nations unies, qui a confirmé officiellement pour la première fois l’existence d’une famine à Gaza ». Enfin, le texte a rappelé que « la paix juste, durable et globale ne peut être atteinte que par la mise en œuvre de la solution à deux Etats, fondée sur la fin de l’occupation coloniale et garantissant l’établissement d’un Etat palestinien indépendant et souverain sur les frontières du 4 juin 1967, avec El Qods-Est pour capitale ».

Attaf appelle à une position collective renforcée face aux graves développements que connaît la question palestinienne

Dans son allocution prononcée aux travaux de la session extraordinaire, le ministre Ahmed Attaf, a souligné l’importance d’une position collective renforcée des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) face aux défis existentiels et aux graves développements que connaît la question palestinienne.

M. Attaf a affirmé que « les graves menaces qui pèsent sur la question palestinienne, en particulier, et sur la région du Moyen-Orient, en général, nous imposent, ainsi qu’à toute la communauté internationale, d’adopter une nouvelle vision pour anticiper les évolutions de la situation et faire face aux dangers qui en découlent ». « C’est le défi de l’heure et la responsabilité absolue qui nous incombe au regard de la conjoncture actuelle. C’est surtout un devoir collectif aussi exigeant que sensible », a-t-il soutenu.