Au moins 798 Palestiniens sont tombés en martyrs à Ghaza, sous les raids de l’armée d’occupation sioniste, alors qu’ils tentaient d’obtenir de la nourriture, a indiqué vendredi le Bureau des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH).
« Quelque 615 Palestiniens sont tombés en martyrs aux alentours des points de distribution dépendant de l’organisation dite +Gaza Humanitarian Foundation+, lors de leur tentative d’obtenir de la nourriture depuis le 27 mai, tandis que 183 autres sont morts le long des routes empruntées par les convois humanitaires », a indiqué un porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme lors d’une conférence de presse à Genève.
Au début du mois de juillet, 169 ONG humanitaires ont exigé la suspension du nouveau mécanisme de distribution d’aide mis en place, à travers ladite fondation, dénonçant des rapports quasi quotidiens sur la mort de Palestiniens sous les balles de l’armée sioniste, alors qu’ils attendaient de l’aide à proximité de ces centres.
Ces organisations ont appelé à un retour à l’ancien mécanisme de distribution géré par les Nations Unies, en place jusqu’en mars dernier, avant que l’occupation sioniste n’impose un blocus total sur Ghaza. La déclaration a été signée par des organisations humanitaires, médicales, alimentaires, de développement et de défense des droits humains.
L’Unicef condamne le bombardement par l’armée sioniste d’enfants lors de distribution d’aide
L’Agence des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) a condamné le bombardement par l’armée sioniste de Palestiniens, dont des enfants, au cours d’une distribution d’aides humanitaires dans la bande de Ghaza, le qualifiant d' »inadmissible ».
« Nous sommes consternés par la mort en martyrs de 15 Palestiniens, dont neuf enfants et quatre femmes, qui faisaient la queue pour recevoir des denrées alimentaires pour les enfants à Deir al Balah, dans la bande de Ghaza, jeudi matin. Trente autres personnes auraient été blessées, dont 19 enfants », a déclaré, vendredi, la directrice générale de l’Unicef, Catherine Russell, dans un communiqué.
Affirmant que l’aide était fournie par Project Hope, une organisation partenaire de l’Unicef, à des familles qui en avaient désespérément besoin, Russell a souligné que « le bombardement de familles qui tentaient d’accéder à une aide vitale est inadmissible ».
« Il s’agissait de mères en quête de secours pour leurs enfants après des mois de faim et de désespoir. Parmi elles, Donia, dont le petit garçon d’un an, Mohammed, a été tué. Elle raconte qu’il lui avait adressé ses premiers mots quelques heures auparavant. Donia gît maintenant sur un lit d’hôpital, gravement blessée par l’explosion, serrant la petite chaussure de Mohammed. Aucun parent ne devrait être confronté à une telle tragédie » a-t-elle déclaré.
Russell a relevé que « c’est la cruelle réalité à laquelle sont confrontées de nombreuses personnes à Ghaza aujourd’hui, après des mois où il y a eu manque d’aide autorisée à accéder dans la région ».
Réitérant, enfin, l’appel de l’Unicef en faveur d’un cessez-le-feu immédiat dans l’enclave palestinienne, la directrice générale de l’agence onusienne a averti que « le manque d’aide signifie que les enfants sont confrontés à la faim alors que s’accroît le risque de famine ».