Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023, s’est alourdi à 56.259 martyrs et 132.458 blessés, ont indiqué jeudi les autorités sanitaires palestiniennes.
Selon la même source, les corps de 103 martyrs et 219 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza au cours des dernières 24 heures.
Les autorités sanitaires palestiniennes ont indiqué que 5.936 Palestiniens sont tombés en martyrs et 20.417 autres ont été blessés depuis le 18 mars, date de la reprise de l’agression sioniste, notant que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres.
Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier à Ghaza après plus de 15 mois d’agression génocidaire sioniste, qui ont provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent. Les forces d’occupation ont repris le 18 mars leur agression contre Ghaza, après une interruption de deux mois, consécutive à l’accord de cessez-le-feu.
Les Ghazaouis risquent de mourir de soif
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a averti mercredi soir que les habitants de la bande de Ghaza risquaient de mourir de soif, après l’effondrement du système d’alimentation en eau dans l’enclave ravagée par une agression sioniste génocidaire depuis octobre 2023.
Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, l’UNRWA a déclaré que les familles de Ghaza sont « sur le point de mourir de soif » alors que les systèmes d’approvisionnement en eau s’effondrent en raison des attaques sionistes en cours et du blocus humanitaire en place depuis mars. « Seules 40 % des installations de production d’eau potable fonctionnent encore », a déclaré l’agence avant d’ajouter : « Ghaza est au bord d’une sécheresse d’origine humaine ».
L’organisation a ajouté que sa capacité d’approvisionnement en eau avait diminué de moitié par rapport au volume fourni lors du cessez-le-feu, rompu par l’entité sioniste à la mi-mars. Elle a attribué cette baisse aux bombardements sionistes continus, aux ordres de déplacement forcé et à l’interdiction des livraisons de carburant par les autorités d’occupation qui dure depuis plus de 100 jours.
« L’extraction de l’eau des puits est interrompue en raison de pénuries de carburant, d’autres sont situés dans des zones dangereuses et difficiles d’accès, les canalisations sont cassées, et les camions-citernes d’eau n’arrivent souvent pas », a précisé l’UNRWA, qui a appelé de nouveau à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza.
Le mois dernier, les municipalités de l’enclave ont averti qu’elles n’étaient pas en mesure de maintenir les services de base, notamment l’exploitation des puits d’eau, en raison de pénuries de carburant. Selon les dernières données, les forces sionistes ont détruit ou rendu inutilisables 719 puits d’eau depuis octobre 2023, déclenchant une crise aiguë de l’eau.
Pedro Arrojo-Agudo, rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’eau potable et à l’assainissement, a déclaré le mois dernier que la destruction par l’occupant sioniste des infrastructures hydrauliques de Ghaza et le refus d’accès à l’eau potable équivalaient à une « bombe silencieuse mais mortelle ».
Ghaza est confrontée à une catastrophe humanitaire qui s’aggrave depuis que l’entité sioniste a fermé les points de passage frontaliers le 2 mars, bloquant l’entrée de nourriture, de médicaments, d’aide humanitaire et de carburant, tout en intensifiant son génocide dans l’enclave assiégée.
Situation désastreuse des enfants à Ghaza
Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, M. Amar Bendjama, a alerté, mercredi à New York, sur la situation désastreuse des enfants à Ghaza, exigeant une réponse « plus vigoureuse » à la crise sans précédent qui secoue l’enclave palestinienne.
« Le rapport dont nous sommes saisis » a explicitement désigné l’entité sioniste comme « responsable des plus hauts niveaux de violations graves en 2024. Malgré la situation désastreuse à Ghaza, la réponse de la représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés a été étonnamment insuffisante », a-t-il déploré devant les membres du Conseil de sécurité lors du débat public annuel sur les violations des droits des enfants en temps des conflits armés.
Bendjama a estimé que la représentante « a fait remarquablement peu de déclarations publiques sur la situation à Ghaza », se demandant « comment peut-on ignorer les 7.188 violations graves vérifiées et attribuées » aux forces sionistes.
Il a précisé que ces chiffres incluent « plus de 2000 cas vérifiés de meurtres et de mutilations, plus de 500 attaques contre des écoles et 148 attaques contre des hôpitaux », ainsi que « plus de 5.000 cas confirmés de refus d’aide humanitaire en Cisjordanie et 2263 à Ghaza ». « Il ne s’agit là que de violations vérifiées par le bureau de la représentante spéciale. Il est évident que la réalité est bien plus sombre », a-t-il fait remarquer.
Relevant que les déclarations de la représentante spéciale « sont loin d’être à la hauteur de la condamnation ferme et soutenue que justifie l’ampleur considérable de la crise », il a relevé que « cet engagement public limité (de la représentante) contraste fortement avec la détérioration rapide de la situation sur le terrain, où le droit à la vie des enfants à Ghaza est bafoué à chaque instant ».
Bendjama a rappelé que la communauté humanitaire, en particulier l’UNRWA, n’a cessé de dénoncer la situation désastreuse à Ghaza, notant que « plus de 50.000 enfants ont été déclarés morts ou blessés ces 18 derniers mois, dont 1.309 tués et 3.738 blessés depuis la violation du cessez-le-feu en mars 2025 ».
Il a ajouté que « 5.000 enfants âgés de 6 mois à 5 ans ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition aiguë en mai. Une augmentation de près de 50% par rapport à avril et de 150% par rapport à février, avec une augmentation de 146% des cas de malnutrition aiguë sévère depuis février » et que « la moitié des 1,9 million de personnes déplacées à l’intérieur de Ghaza sont des enfants ».
Le représentant algérien a indiqué, en outre, que « les enfants à Ghaza n’ont plus accès à l’eau et à l’assainissement en raison des dommages ou de la destruction des systèmes essentiels », pointant du doigt l’absence de visite de la représentante spéciale de l’ONU à Ghaza depuis le début du conflit.