La Banque africaine de développement (BAD) va élire, ce jeudi à Abidjan, lors de ses 60e Assemblées annuelles, un nouveau président pour succéder à Akinwumi Adesina, qui dirige l’institution panafricaine depuis 2015, dans un scrutin jugé « serré ».
Le Conseil des gouverneurs du groupe de la BAD, composé des ministres des Finances, de l’Economie ou des gouverneurs de banques centrales des 81 pays membres, se réunira aujourd’hui pour désigner le futur président.
Le comité directeur de ce conseil avait validé, à la date limite du 31 janvier 2025, cinq candidatures, rendues publiques le 21 février dernier. Il s’agit de Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud), Samuel Munzele Maimbo (Zambie), Amadou Hott (Sénégal), Mahamat Abbas Tolli (Tchad) et Sidi Ould Tah (Mauritanie).
La Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, actuelle vice-présidente de la BAD et spécialiste reconnue du secteur bancaire, a dirigé plusieurs institutions financières africaines.
Le Zambien Samuel Munzele Maimbo, économiste de formation, est vice-président de la Banque mondiale, chargé du budget, de l’évaluation des performances et de la planification stratégique. Il a également occupé plusieurs fonctions au sein de la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement).
Le Mauritanien Sidi Ould Tah, pour sa part, est un ancien ministre des Finances et de l’Economie. Il a dirigé pendant dix ans la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).
Quant au Tchadien Mahamat Abbas Tolli, candidat soutenu par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), a été gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et a également occupé d’importants postes ministériels dans son pays, notamment aux Finances et aux Infrastructures.
Enfin, le Sénégalais Amadou Hott est membre du conseil d’administration de la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) et ancien administrateur à la BAD. Il a également été ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération dans le gouvernement sénégalais.
Pour être élu, un candidat devra recueillir plus de 50% des voix des membres régionaux et non régionaux lors d’un vote à bulletin secret, qui se tiendra à huis clos dans la soirée.
Les droits de vote sont proportionnels à la participation de chaque Etat membre au capital de la banque. Parmi les principaux actionnaires figurent l’Algérie, le Nigeria, l’Egypte, et l’Afrique du Sud, qui concentrent à eux seuls près d’un tiers des voix.
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