L’entité sioniste « impose délibérément et sans vergogne », des conditions inhumaines aux civils dans les Territoires palestiniens occupés, a dénoncé, mardi, le chef de l’humanitaire à l’ONU, Tom Fletcher, devant les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies.
S’adressant aux membres du Conseil de sécurité lors d’une réunion sur la situation à Ghaza, ravagée par plus d’un an et demi d’agressions barbares sionistes et menacée par la famine, M. Fletcher s’est interrogé s’ils allaient « agir maintenant, de manière décisive, pour (…) garantir le respect du droit international humanitaire ».
Et que dire aux générations futures « sur ce que nous avons fait, pour mettre fin aux atrocités du 21ème siècle dont nous sommes quotidiennement témoins à Ghaza ? », s’est-il encore demandé, jugeant que « l’humanité, le droit et la raison doivent prévaloir ».
« Aucune nourriture, aucun médicament, aucune eau ni aucune tente n’ont pénétré dans la bande de Ghaza depuis plus de dix semaines, tandis que des centaines de milliers de civils palestiniens sont à nouveau déplacés de force et confinés dans des espaces de plus en plus restreints », a déploré le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires.
Parallèlement, l’ensemble de la population, soit quelque 2,2 millions de personnes, est menacée de famine et les rares hôpitaux ayant survécu aux bombardements sont débordés.
Pour sa part, la Directrice du bureau de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à New York, Angelica Jacome, a averti que près de 71% des enfants palestiniens de moins de cinq ans devraient souffrir de malnutrition aiguë entre mai 2025 et avril 2026, dont 14.100 cas graves, et près de 17.000 femmes enceintes et allaitantes auront elles aussi besoin d’un traitement pour malnutrition aiguë au cours de la même période.
Elle a, à cet effet, confirmé la situation « catastrophique » à Ghaza, où les Palestiniens sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë, rappelant que le risque de famine « est imminent », citant la dernière analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), publiée lundi, qui confirme que les habitants de Ghaza restaient exposés à un risque critique.
« Nous assistons à l’effondrement systémique des conditions essentielles à la survie », a-t-elle soutenu, relevant que les Palestiniens souffrent non seulement d’un manque de nourriture, mais aussi d’une dégradation profonde de leur santé, de leurs moyens de subsistance et de leurs structures sociales, laissant des communautés entières dans un état de désespoir, de dévastation et de mort.
Le bilan de l’agression sioniste s’alourdit à 52.928 martyrs et 119.846 blessés
Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 52.928 martyrs et 119.846 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué mercredi les autorités sanitaires palestiniennes.
Selon la même source, les corps de 20 martyrs et 125 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza au cours des dernières 24 heures.
Les autorités sanitaires palestiniennes ont précisé que 2.799 Palestiniens sont tombés en martyrs et 7.805 autres ont été blessés depuis le 18 mars, date de la reprise de l’agression sioniste, notant que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres.
Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier à Ghaza après plus de 15 mois d’agression génocidaire sioniste, qui ont provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent. Les forces d’occupation ont repris le 18 mars leur agression contre la bande de Ghaza, après une interruption de deux mois, consécutive à l’accord de cessez-le-feu.