À l’occasion du 59e anniversaire de la nationalisation des mines et du 58e anniversaire de la création de la Société nationale de recherche et d’exploitation minière (Sonarem), une cérémonie a été organisée mardi à Alger, au siège du ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables. L’événement s’est tenu sous le thème : « Valorisation des ressources minières : vers le renforcement des acquis nationaux. »
Cette commémoration a rassemblé plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de l’Intérieur, M. Brahim Merad, le ministre de l’Industrie, M. Sifi Ghrieb, la ministre de l’Environnement, Mme Nadjiba Djilali, et le secrétaire d’État aux Énergies renouvelables, M. Noureddine Yassaâ, ainsi que des cadres du secteur, des représentants d’institutions publiques et des experts.
Lors de son intervention, le ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, M. Mohamed Arkab, a mis l’accent sur les actions engagées par les pouvoirs publics pour développer les capacités minières nationales. Il a évoqué un « important programme » incluant une révision de la loi minière, l’élargissement de la base minière et le lancement de projets structurants. L’objectif, selon lui, est de « renforcer l’attractivité du secteur pour les investisseurs, tout en préservant les intérêts nationaux ». Le nouveau texte législatif sera bientôt soumis au Parlement.
Parmi les projets évoqués figurent ceux de Gara Djebilet (minerai de fer), Oued Amizour-Tala Hamza (zinc et plomb), et les mines de phosphate à Bled El Hadba et Oued Kebrit. Le ministre a également rappelé le développement d’industries de transformation de minéraux tels que le marbre, le kaolin ou encore la barytine, et le soutien à l’orpaillage dans le Sud.
Ces actions s’inscrivent dans la stratégie de diversification de l’économie nationale et de réduction de la dépendance aux hydrocarbures, en ligne avec les orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
M. Arkab a rappelé que la décision de nationaliser les mines, prise le 6 mai 1966, concernait 11 sites, dont El Ouenza, Hammam N’Baïls, Boukaïd, Sidi Kamber et Miliana. Il a salué, à cette occasion, « les efforts des travailleurs et cadres nationaux qui ont su relever le défi à un moment crucial pour le secteur ».
De son côté, le PDG de la Sonarem, M. Belkacem Soltani, a souligné que la nouvelle stratégie du groupe repose en priorité sur la transformation locale des ressources minières. Il a affirmé que « la transformation des ressources à l’intérieur du pays représente l’option idoine pour garantir la valeur ajoutée, le transfert de technologie, la création d’emplois et le renforcement de la souveraineté industrielle ».
La stratégie du groupe s’appuie également sur « l’adoption de nouvelles approches dans la transformation des matières premières en produits à haute valeur ajoutée » et sur l’intégration du numérique et de l’intelligence artificielle dans les processus de planification et de gestion.
M. Soltani a réitéré l’importance de projets comme celui de Gara Djebilet ou le complexe de phosphate intégré de Tébessa et Souk Ahras, tout en soulignant que « c’est là une occasion propice pour construire un positionnement économique international ».
La cérémonie a été ponctuée par une exposition dédiée aux grands projets miniers, une projection documentaire sur l’histoire du secteur, ainsi que la distinction d’anciens travailleurs de la Sonarem, en hommage à leur contribution. Des échanges ont aussi eu lieu entre experts et acteurs du domaine autour des défis et perspectives du secteur minier en Algérie.
