Plusieurs entreprises privées souhaitent intégrer la Bourse d’Alger. Elles y voient un moyen de financement pour développer leurs activités. Cette information a été donnée lundi par Yazid Benmouhoub, directeur général de la Société de gestion de la Bourse d’Alger (SGBV), lors de son intervention au Forum du quotidien El-Moudjahid.
Selon lui, des opérateurs économiques veulent profiter des outils financiers que propose la Bourse d’Alger. L’objectif est de « renforcer leur compétitivité et faciliter leur pénétration des marchés extérieurs ».
Le directeur a indiqué que le nombre de sociétés cotées est passé de 5 à 8 en deux ans. En parallèle, environ 70.000 investisseurs, particuliers ou entreprises, sont désormais présents sur le marché.
Pour faire connaître la Bourse et ses avantages, des rencontres ont été organisées avec les entreprises intéressées. Ces rencontres ont mis en avant les effets positifs d’une introduction en Bourse, notamment en ce qui concerne « l’image de l’entreprise, la diversification des sources de financement et le renforcement des opportunités d’expansion et d’exportation ».
Parmi les sociétés ayant déjà fait une demande d’introduction figurent Ayrade, active dans les services web et numériques, et Pharma Invest, du secteur pharmaceutique.
D’autres démarches ont été engagées. Le groupe Tosyali Algérie a obtenu l’accord pour lancer un emprunt obligataire d’un montant de 15 milliards de dinars. Une autorisation similaire a été donnée à Arab Leasing Corporation (ALC).
M. Benmouhoub a déclaré que « la Bourse d’Alger va devenir l’un des marchés les plus actifs d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient d’ici 2030, avec la possibilité d’augmenter le nombre de sociétés cotées à 20 et d’atteindre une capitalisation boursière de 15 milliards de dollars ».
Il a également parlé du rôle des fonds d’investissement et du futur marché des sukuk, ainsi que de l’intérêt pour les obligations « vertes », qui pourraient attirer des entreprises actives dans les énergies renouvelables.
Concernant la réglementation, il a mentionné un projet de loi sur le marché financier. Ce texte est en cours d’élaboration par le ministère des Finances. Il permettra, selon lui, de « renforcer la position de la Bourse d’Alger au niveau international et permettra aux compagnies d’assurance d’agir en tant qu’intermédiaires financiers ainsi que d’étendre l’usage de la digitalisation dans les transactions ».
Selon les chiffres du Fonds monétaire arabe (FMA), la capitalisation de la Bourse d’Alger a progressé de 40,07 % au premier trimestre 2025, ce qui en fait la bourse à la croissance la plus rapide du monde arabe.
Le FMA a expliqué que la valeur du marché de la Bourse d’Alger est passée de 3,848 milliards de dollars au premier trimestre 2024 à 5,39 milliards de dollars au premier trimestre 2025, soit une augmentation de 1,542 milliard de dollars.
