Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 52.418 martyrs et 118.091 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué jeudi les autorités sanitaires palestiniennes.
Selon la même source, les corps de 18 martyrs et 77 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza au cours des dernières 24 heures. Les autorités sanitaires palestiniennes ont indiqué que 2.326 Palestiniens sont tombés en martyrs et 6.050 autres ont été blessés depuis le 18 mars, date de la reprise de l’agression sioniste, notant que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres.
Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier à Ghaza après plus de 15 mois d’agression génocidaire sioniste, qui ont provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent. Les forces d’occupation ont repris le 18 mars leur agression contre la bande de Ghaza, après une interruption de deux mois, consécutive à l’accord de cessez-le-feu.
L’ONU met en garde contre l’aggravation de la crise humanitaire à Ghaza
L’ONU a mis en garde mercredi contre une aggravation de la catastrophe humanitaire dans la bande de Ghaza, alors que les bombardements sionistes et le blocus total de l’aide entrent dans leur deuxième mois.
Citant le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq, a déclaré, lors d’une conférence de presse, que les forces sionistes « continuent de bombarder des zones à travers la bande de Ghaza, avec des attaques ciblant des tentes et des bâtiments résidentiels ». « Des dizaines de Palestiniens auraient été tués ou blessés ces derniers jours, et des infrastructures civiles auraient été endommagées », a-t-il déclaré.
Le porte-parole adjoint de l’ONU a souligné que le blocus continu imposé par l’entité sioniste à Ghaza « laisse plus de 2 millions de personnes avec de graves pénuries de nourriture, d’eau, d’abris, de médicaments et d’autres fournitures essentielles ». « Les habitants de Ghaza ont dit à nos partenaires qu’ils devaient vivre à proximité d’eaux usées brutes, à seulement 10 mètres », a-t-il déclaré, citant la destruction de plus d’une douzaine de camions d’épuration lors des récentes attaques sionistes.
Haq a également signalé que toutes les « fournitures du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), qui comprennent du matériel pour les abris, des articles d’hygiène et des kits de gestion de l’hygiène menstruelle, ont été complètement épuisées ».
« Seuls sept hôpitaux et quatre hôpitaux de campagne à Ghaza sont partiellement opérationnels », a-t-il dit, ajoutant qu’il y a eu « une augmentation significative du nombre de femmes enceintes et allaitantes souffrant de malnutrition », et que « la plupart des nouveau-nés naissent désormais avec un poids insuffisant ». Par ailleurs, a-t-il encore déclaré, l’OCHA a enregistré au moins 23 attaques de colons entre le 15 et le 26 avril en Cisjordanie occupée.
Lazzarini : les allégations visant l’UNRWA menacent la vie et le bien-être de son personnel
Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a affirmé que les allégations infondées visant l’agence onusienne « menacent la vie et le bien-être » de son personnel en Palestine occupée, notamment à Ghaza, ravagée par une agression sioniste génocidaire.
« La guerre des récits continue. Des allégations infondées visant à affaiblir l’UNRWA, une bouée de sauvetage pour 2 millions de personnes, se poursuivent », a déploré M. Lazzarini, dans un message publié mercredi soir sur les réseaux sociaux. Et de poursuivre: « De telles allégations menacent la vie et le bien-être du personnel de l’UNRWA dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée ».
« Les déclarations déshumanisantes et polarisantes aggravent encore les souffrances des populations. Elles détournent l’attention de la crise humanitaire et des immenses besoins des personnes touchées par plus d’un an et demi de destruction systématique de vies humaines », a averti le patron de l’UNRWA.
« Il s’agit de propagande. Elle vise à intimider et à créer un climat hostile pour faire taire les voix qui dénoncent l’horreur de cette guerre brutale », a encore dit M. Lazzarini en référence à l’agression sioniste qui ravage l’enclave palestinienne depuis le 7 octobre 2023. « Ceux qui utilisent la désinformation comme arme de guerre doivent rendre des comptes », a-t-il conclu.
CIJ : poursuite des audiences sur les obligations humanitaires de l’entité sioniste en Palestine occupée
Les audiences publiques de la Cour internationale de Justice (CIJ), consacrées aux plaidoiries orales relatives à la demande d’avis consultatif sur les obligations de l’entité sioniste en ce qui concerne les activités des Nations unies, des organisations internationales et d’Etats tiers dans les territoires palestiniens occupés, se poursuivaient jeudi pour le quatrième jour consécutif, à La Haye, aux Pays-Bas.
Les île Maldives, le Mexique, la Namibie, la Norvège, le Pakistan, le Panama, la Pologne, le Qatar et le Royaume-Uni, prendront part aux audiences de jeudi, a-t-on indiqué.
La CIJ a entamé ces audiences lundi, alors que l’occupant sioniste maintient depuis plus de 50 jours un blocus total empêchant l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza, dévastée par une agression génocidaire depuis octobre 2023.
Au cours des séances précédentes, les participants ont évoqué la « situation humanitaire catastrophique » dans la bande de Ghaza, provoquée par les mesures arbitraires prises par l’entité sioniste pour empêcher l’entrée de l’aide humanitaire destinée à la population depuis le 2 mars dernier.
Les trois premiers jours des audiences de la CIJ ont été aussi marqués par des appels à obliger l’entité sioniste d’accorder l’accès humanitaire à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans les territoires palestiniens occupés où la situation est désastreuse, en particulier à Ghaza.
Selon le calendrier officiel de la CIJ, les audiences orales se poursuivront jusqu’à vendredi.
A noter que 40 Etats membres de l’ONU, de l’Union africaine (UA), de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) avaient déposé plainte contre l’entité sioniste, suite à sa décision d’interdire les activités de l’UNRWA, rappelant que 137 Etats avaient voté, fin 2024, en faveur du renvoi de cette affaire devant la CIJ, tandis que 12 pays seulement avaient voté contre.
