En visite de travail à Béchar le jeudi 24 avril, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a évoqué le passage de l’enseignement de la médecine du français à l’anglais en Algérie.
Le président Tebboune a inauguré plusieurs projets, dont la nouvelle faculté de médecine située dans le nouveau pôle universitaire de Lahmer, au nord de la ville. Cette faculté, qui dépend de l’université Mohamed-Tahri, peut accueillir 2 000 étudiants. Elle remplace l’ancienne faculté qui n’était plus adaptée.
A cette occasion, le chef de l’Etat a rencontré des étudiants et des enseignants. Il leur a posé des questions sur le passage de l’enseignement médical à l’anglais. Un enseignant a expliqué : « Depuis 2022, tous les ouvrages que nous utilisons sont en anglais. Il n’y a pas d’autre solution que le passage à l’anglais, si nous voulons être au diapason des nouvelles technologies ».
« Une décision judicieuse »
Après cette explication, Abdelmadjid Tebboune a déclaré : « C’est donc une décision judicieuse ». Il a reconnu que certains étudiants pourraient rencontrer des difficultés avec cette transition. L’enseignant a précisé : « Il y a des méthodes et des feuilles de route » pour accompagner ce changement.
Le mois dernier, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait annoncé que les facultés de médecine du pays allaient remplacer le français par l’anglais. Cette décision doit être appliquée à partir de la rentrée universitaire 2025-2026.
Dans une note envoyée aux recteurs et aux doyens des facultés de médecine et de pharmacie à la fin du mois de mars, le ministère a demandé aux responsables de préparer ce passage à l’anglais. Il a précisé que ce changement doit se faire selon une « approche progressive », en fonction du nombre d’enseignants capables d’assurer les cours en anglais. Le ministère a également rappelé l’importance de former les enseignants pour couvrir tous les modules d’enseignement dès la première année en médecine, chirurgie dentaire et pharmacie.
