Les participants à une conférence historique abritée, mercredi, par le Forum du quotidien « El Moudjahid » ont évoqué la question de la torture infligée par l’armée française aux Algériens durant la période coloniale dans le cadre de la politique d’intimidation adoptée, laquelle a atteint son paroxysme durant la glorieuse Guerre de libération.
Lors de cette conférence, organisée par l’Association « Machaâl Echahid », l’avocate Fatima Benbrahem a affirmé que dès qu’elle a foulé le sol algérien, l’armée française a eu recours à toutes formes de torture pour semer la terreur parmi la population algérienne, citant, à cet égard, le massacre de la tribu d’El Ouffia à El-Harrach en avril 1832, un épisode funeste illustrant « l’horreur du colonisateur », a-t-elle dit, selon l’APS.
Pour la spécialiste en droit international, ce massacre « qui a coûté la vie à pas moins de 3000 Algériens » constitue le premier génocide commis par l’armée coloniale française, d’autant plus que les massacres et les méthodes de torture adoptées par l’occupant « différaient d’un lieu à un autre et d’une période à une autre ».
Pourtant cette politique, explique Mme Benbraham, « avait atteint son paroxysme durant la guerre de libération », notamment après l’adoption par l’Assemblée française, en 1956, d’une loi qui conférait au ministre résident en Algérie à l’époque, en l’occurrence Robert Lacoste, des « pouvoirs spéciaux » pour renforcer son action répressive à l’encontre des Algériens et amnistier les auteurs de crimes de guerre et les tortionnaires.
De plus, cette période a été marquée par le transfert de la lutte armée vers les villes et le début de « la Bataille d’Alger », laquelle a servi de porte-étendard pour l’internationalisation de la cause algérienne, et a poussé les autorités françaises à revoir leur politique visant à étouffer la Révolution, a-t-elle expliqué.
Durant cette même période, le martyr Larbi Ben M’hidi, symbole de la résistance, a été arrêté en février 1957 avant de tomber en martyr en mars de la même année, succombant aux différentes formes de torture infligée par le sanguinaire Paul Aussaresses.