Le groupe Sonatrach a atteint un taux d’intégration des produits nationaux de 30% dans les usines de dessalement d’eau de mer. C’est ce qu’a indiqué son PDG Rachid Hachichi, jeudi à Oran.
Lors d’une présentation sur l’usine de dessalement de Cap Blanc, inaugurée le même jour par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le PDG de Sonatrach a précisé que les cinq usines de dessalement d’eau de mer réalisées dans le cadre du plan d’urgence du président de la République ont été réalisées par des compétences algériennes à hauteur de 100%, et que le taux d’intégration des produits nationaux dans ces usines s’élève à 30%.
Selon le PDG de Sonatrach, ces infrastructures ont été achevées en 25 mois grâce à un travail en continu, mobilisant 10.000 travailleurs. Le projet a nécessité un investissement de 2,4 milliards de dollars. L’importation des équipements a exigé un pont aérien exceptionnel de 288 vols pour assurer leur acheminement vers l’Algérie. Par ailleurs, Hachichi a mis en avant la formation de 300 étudiants spécialisés dans le domaine du dessalement de l’eau de mer.
Des fermes solaires pour couvrir 30 à 40% des besoins d’énergie des usines de dessalement
Dans une démarche visant à optimiser la gestion énergétique des usines de dessalement, Sonatrach prévoit d’intégrer les énergies renouvelables. Sonatrach travaille à intégrer les énergies renouvelables dans la gestion des usines de dessalement d’eau de mer, en créant des fermes solaires qui couvriront de 30 à 40% des besoins de ces usines, ce qui contribuera à réduire les coûts de production, a-t-il expliqué, selon l’agence APS.
Des discussions sont également en cours avec des fabricants étrangers spécialisés, notamment dans la production des membranes d’osmose inverse, en vue d’une fabrication locale.
L’usine de dessalement de Cap Blanc fournira de l’eau potable à six wilayas de l’Ouest du pays
Lors de l’inauguration de l’usine de dessalement de Cap Blanc, le Secrétaire général du ministère des Ressources en eau, Omar Bougroua, a rappelé son rôle clé dans l’approvisionnement en eau potable. L’usine de dessalement de Cap Blanc à Oran contribuera à fournir de l’eau potable à six wilayas de l’Ouest du pays, à savoir Oran, Aïn Témouchent, Mostaganem, Mascara, Sidi Bel Abbes et Relizane.
Avec la mise en service de cette infrastructure, la couverture en eau potable de la wilaya d’Oran atteindra 98%. De plus, les wilayas de Mostaganem et Relizane retrouveront leurs parts dans le système MAO, tandis que Aïn Témouchent et Sidi Bel Abbes bénéficieront de l’usine de dessalement de Chatt El-Hilal.