L’Algérie, à travers le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, a réagi à la visite d’un membre du gouvernement français au Sahara occidental occupé.
Dans un communiqué ce mardi 18 février, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que la visite d’un membre du gouvernement français au Sahara occidental est d’une gravité particulière et traduit un « mépris insigne de la légalité internationale » de la part d’un membre permanent du Conseil de Sécurité.
« La visite d’un membre du Gouvernement français au Sahara Occidental est d’une gravité particulière. Elle est condamnable à plus d’un titre. Elle traduit un mépris insigne de la légalité internationale de la part d’un membre permanent du Conseil de Sécurité », lit-on dans le communiqué.
« Elle aide à la consolidation du fait accompli marocain au Sahara Occidental, territoire où un processus de décolonisation reste inachevé et où l’exercice d’un droit à l’autodétermination demeure inaccompli », ajoute la même source.
Enfin, « la visite malvenue du membre du Gouvernement français renvoie l’image détestable d’une ancienne puissance coloniale solidaire d’une nouvelle. Ce faisant, le Gouvernement français se disqualifie davantage et s’isole par rapport à l’action des Nations Unies visant à hâter un règlement du conflit du Sahara Occidental sur la base d’un strict respect de la légalité internationale », conclut le communiqué.
A noter que c’est la ministre française de la culture, Rachida Dati (d’origine marocaine), qui s’est rendue lundi 17 février dans le Sahara occidental occupé. Elle est devenue la première responsable française de ce rang à effectuer une visite officielle au Sahara occidental. Un geste qui risque d’exacerber davantage les relations déjà très tendues entre Paris et Alger.
Fin juillet 2024, le président français Emmanuel Macron a apporté un soutien au prétendu « plan d’autonomie marocain » pour ce territoire illégalement occupé par le Maroc, rompant avec la position traditionnelle française favorable au processus de l’ONU, et provoquant une grave crise avec Alger, qui a retiré son ambassadeur à Paris.