L’entité sioniste a entamé samedi la libération des 200 prisonniers palestiniens, en échange de quatre détenues libérées par le Mouvement de résistance palestinien Hamas, ont rapporté des médias.
Des images diffusées par la chaîne de télévision El Djazeera ont montré trois bus à bord desquels se trouvaient 114 prisonniers Palestiniens libérés des geôles sionistes arriver dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie occupée.
Il s’agit du deuxième groupe de prisonniers Palestiniens libérés dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu à Ghaza, entré en vigueur dimanche dernier, et dont la première phase doit durer six semaines.
Cette première étape prévoit la libération de 33 prisonniers sionistes contre quelque 1.900 détenus Palestiniens.
Peu avant la remise en liberté des prisonniers Palestiniens, le mouvement de libération palestinien Hamas avait remis à la Croix-Rouge quatre soldates sionistes.
Empêcher l’UNRWA d’opérer pourrait saboter le cessez-le-feu à Ghaza
Le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a averti une nouvelle fois contre une éventuelle interdiction par l’entité sioniste des activités de l’agence onusienne dans les territoires palestiniens, estimant qu’une telle mesure « pourrait saboter le cessez-le-feu », entré en vigueur la semaine passée dans la bande de Ghaza après plus de 15 mois d’agression génocidaire sioniste.
« Empêcher l’UNRWA d’opérer pourrait saboter le cessez-le-feu à Ghaza faisant échouer une fois de plus les espoirs de personnes qui ont traversé des souffrances indescriptibles », a écrit M. Lazzarini dans un message sur les réseaux sociaux.
« Au cours des trois premiers jours de cessez-le-feu, l’UNRWA a pu apporter de la nourriture à un million de personnes. Et nos équipes ont déjà distribué de la nourriture à environ 300.000 personnes, notamment dans le nord de Ghaza », a ajouté le chef de l’UNRWA.
Et de souligner dans ce contexte : « Le cessez-le-feu est une lueur d’espoir. Il permet à l’agence d’acheminer les fournitures de première nécessité bloquées depuis des mois dans la région: tentes, matelas et couverture », précisant que « les fournitures commerciales sont indispensables pour réduire la dépendance des populations à l’aide humanitaire ».
« Pendant ce temps, alors que les armes se taisent, des cicatrices invisibles apparaissent », dues à « l’immense traumatisme » de 15 longs mois d’agression sioniste, a tenu à relever M. Lazzarini, avant de souligner que depuis 7 octobre 2023, « les experts et spécialistes de la santé mentale de l’UNRWA ont aidé plus d’un demi-million de garçons et de filles ». « Le travail de l’UNRWA doit se poursuivre à Ghaza et dans tout le territoire palestinien occupé », a insisté le patron de l’UNRWA.
Près de deux millions de Palestiniens sans abris à Ghaza
Près de deux millions de Palestiniens sont sans abris dans la bande de Ghaza, suite à 15 mois d’agression sioniste, a indiqué vendredi l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
L’UNRWA a indiqué dans un communiqué relayé par l’agence palestinienne de presse, Wafa, que 1,9 million de Palestiniens sont actuellement sans abris, beaucoup étant contraints de chercher refuge dans des abris temporaires, comme ceux de la zone de Mawassi, dans le sud-ouest de l’enclave palestinienne. L’agence onusienne a en outre averti que les efforts de reconstruction pourraient prendre des années après le génocide commis par les forces d’occupation entre octobre 2023 et janvier 2025.
Selon l’UNRWA, la majorité des maisons palestiniennes de la région ont été complètement démolies ou rendues inhabitables, soulignant que la reconstruction des infrastructures, le rétablissement d’une vie normale et le traitement du traumatisme psychologique de la population touchée nécessiteront des années d’efforts.
Elle a également exprimé sa profonde inquiétude face à la situation humanitaire désastreuse à Ghaza, en particulier dans la partie nord de l’enclave. « Une fois le cessez-le-feu entré en vigueur, les équipes de l’UNRWA ont travaillé sans relâche pour commencer à distribuer de l’aide alimentaire dans le nord de Ghaza » qui nécessite une assistance vitale, a déclaré l’agence, soulignant les besoins urgents de centaines de milliers de Palestiniens qui restent au milieu des décombres après des mois de bombardements sionistes intenses.
L’UNRWA a par ailleurs appelé à soutenir la livraison de l’aide humanitaire, soulignant l’importance de la poursuite des efforts mondiaux pour répondre à la crise en cours à Ghaza.
Enfants palestiniens de Ghaza : « une génération toute entière traumatisée »
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé de l’aide humanitaire, Tom Fletcher a dressé, jeudi, un tableau très sombre de la situation des enfants dans la bande de Ghaza, après plus de 15 mois d’agression sioniste, déplorant « une génération toute entière traumatisée ».
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation des enfants dans l’enclave palestinienne, tenue à la demande de l’Algérie et de la Russie, M. Fletcher a indiqué que des enfants palestiniens sont morts en martyr suite aux agressions sionistes « et affamés, à moins qu’ils n’aient péri dans le froid », déplorant « une génération toute entière traumatisée ».
« Ils (les enfants palestiniens) ont été mutilés, séparés de leur famille ou sont devenus orphelins », a-t-il ajouté, faisant état de plus de 17.000 enfants livrés à eux-mêmes à Ghaza. Pour le chef de l’action humanitaire de l’ONU, « ceux qui n’ont pas trouvé la mort se retrouvent dépourvus d’accès à l’éducation et souffrent de maladies chroniques sans pouvoir bénéficier de soins médicaux ».
D’après les estimations du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), ils sont aujourd’hui un million d’enfants à avoir besoin d’un soutien psychosocial pour lutter contre la dépression, l’anxiété et les pensées suicidaires.
Le responsable onusien a en outre rappelé lors de cette réunion présidée par l’Algérie, que l’intégralité de la bande de Ghaza, soit plus de deux millions de personnes, dépend de l’aide humanitaire. D’où la nécessité pour les Etats membres de réapprovisionner régulièrement les réserves, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la situation en Cisjordanie occupée s’est fortement détériorée depuis l’annonce du cessez-le-feu à Ghaza. Ces derniers jours, des colons sionistes extrémistes ont notamment attaqué des villages palestiniens et incendié leurs maisons. Parallèlement, les forces sionistes procèdent à des arrestations massives dans toute la Cisjordanie occupée, où les restrictions à la liberté de mouvements des Palestiniens s’intensifient.
M. Fletcher s’est dit particulièrement préoccupé par la dégradation de la situation dans le camp de réfugiés de Jénine, au nord du territoire, où une agression militaire sioniste a fait plusieurs martyrs, détruit des infrastructures et provoqué de nouveaux déplacements.
Au vu de ces développements, M. Fletcher a appelé le Conseil de sécurité à veiller à ce que le cessez-le-feu soit maintenu à Ghaza et à ce que le droit international soit respecté dans tout le territoire palestinien, y compris en Cisjordanie occupée, appelant entre autres, à la libération des Palestiniens détenus arbitrairement. Le chef de l’humanitaire a en outre rappelé que 4,07 milliards de dollars seront nécessaires en 2025 pour répondre aux besoins de trois millions de personnes à Ghaza et en Cisjordanie occupée.
L’Express DZ avec APS