En prévision du Ramadan, 28.000 tonnes de viandes seront importées

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D’importantes quantités de viandes rouges et blanches seront importées pour répondre à la demande accrue pendant le mois de Ramadan. C’est ce qu’a annoncé, ce mercredi 15 janvier, le directeur général du contrôle et de la répression des fraudes au ministère du Commerce, Mohamed Mezghache.

Ce dernier a précisé, lors de son intervention sur les ondes de la radio chaîne 1, que 13.000 tonnes de viandes rouges et 15.000 tonnes de viandes blanches seront importées en prévision du Ramadan. Ainsi, au total, 28.000 tonnes entre viandes rouges et blanches seront importées.

Cette décision fait suite à une évaluation des capacités de production locale, selon M. Mezghache, qui a expliqué que ces importations s’ajoutent à la production locale, notamment pour la viande blanche, dont le volume atteint actuellement 35.000 tonnes par mois. Selon lui, les quantités qui seront importées sont jugées suffisantes pour répondre aux besoins des citoyens.

Il convient de rappeler que dans le volet relatif à la protection du pouvoir d’achat, la Loi des finances 2025 a prévu l’exonération temporaire de la TVA jusqu’au 31 décembre prochain et l’application du taux réduit des droits de douane de 5% sur les opérations d’importation de viandes blanches congelées.

« Outre l’importation de viandes sous vide, il sera procédé à l’importation de viandes bovine et ovine en carcasse, en sus d’ovins et de bovins d’abattage pour conforter le marché », rassurant quant à « la disponibilité de tous les produits de consommation et des matières premières nécessaires pour la production d’huile, de semoule et de sucre, à la faveur d’un programme d’approvisionnement des opérateurs économiques et des unités de production », a-t-il ajouté. Et d’affirmer : « les stocks disponibles permettront de passer le mois de Ramadhan en toute tranquillité ».

Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une action coordonnée engagée par le ministère depuis décembre dernier, tant avec les ministères concernés tels que l’Industrie et la Production pharmaceutique, qu’avec celui de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, en consultant les opérateurs économiques, notamment les producteurs, les importateurs, le patronat et les Unions des commerçants et des paysans, précise M. Mezghache.

En parallèle, le ministère, poursuit-il, focalise ses efforts sur le contrôle et l’accompagnement sur le terrain au niveau des unités de production et des chaînes de distribution (gros et détail), afin de contrôler les prix des produits, notamment ceux soumis à des prix réglementés, ajoutant que des cellules de veille ont également été mises en place au niveau des wilayas sous la supervision des walis. Il a, à cet égard, rappelé la tenue d’une rencontre entre les représentants du ministère et les producteurs d’huile et de sucre pour définir les niveaux de production pour la période à venir, ajoutant que les réunions se poursuivent avec les représentants des différentes filières afin de maintenir la disponibilité.

« Après avoir maitrisé le défi de la disponibilité, nous nous concentrons désormais sur la qualité des produits et la promotion de leur compétitivité », a-t-il soutenu. Vu la forte demande sur ces produits pendant le mois de Ramadhan, il est prévu, selon M. Mezghache, d’augmenter les quantités de sucre produites par les unités industrielles pendant ce mois, passant de 1900 tonnes par jour à 4200 tonnes, tout en renforçant la production d’huile, pour passer de 1800 tonnes par jour à 3600 tonnes.

S’agissant du lait, dont la consommation mensuelle nationale s’élève à 21.000 tonnes, la production sera portée à 24 000 tonnes « malgré l’abondance actuellement enregistrée », a assuré l’invité de la radio indiquant que le ministère avait mis en place toutes les facilités pour garantir un « traitement immédiat » des demandes d’importation d’autres produits de consommation demandés durant le Ramadhan, notamment les fruits secs.

Le responsable a également souligné que le ministère veillait à réguler le réseau de distribution à travers le pays et à assurer un prix fixe, en particulier pour les produits réglementés, dans l’ensemble des wilayas, indiquant que les wilayas du Sud bénéficiaient d’un système spécial de compensation des frais de transport afin d’assurer la stabilité des prix.

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