Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis fin aux fonctions de Mohamed Charfi à la tête de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Cette décision, prise à la demande de Mohamed Charfi pour des raisons de santé, a été officialisée par le décret présidentiel n° 24-378 du 27 novembre 2024, publié dans le Journal officiel n°78.
« Il est mis fin aux fonctions de Président de l’Autorité nationale indépendante des élections, exercées par M. Mohammed CHARFI, sur sa demande pour des raisons de santé », peut-on lire dans le texte du décret présidentiel.
Mohamed Charfi occupait ce poste depuis septembre 2019. Sous sa direction, l’ANIE a supervisé plusieurs scrutins importants, dont l’élection présidentielle de 2019, le référendum constitutionnel de 2020, les élections législatives et locales de 2021, ainsi que la présidentielle de 2024.
Diplômé en droit et ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi est une figure expérimentée du paysage juridique et politique algérien. Il a été ministre de la Justice à deux reprises sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, en 2002-2003 puis en 2012-2013.
Son départ intervient quelques mois après les élections présidentielles anticipées de septembre 2024, marquées par des contestations sur l’annonce des résultats provisoires. Ces résultats, rapidement critiqués pour leur opacité, ont conduit à une rectification par la Cour constitutionnelle, confirmant néanmoins la réélection d’Abdelmadjid Tebboune dès le premier tour.
Lors d’une entrevue avec la presse nationale début octobre dernier, le président Tebboune a évoqué des enquêtes en cours pour comprendre les irrégularités constatées. Il a souligné l’importance de réviser le fonctionnement de l’ANIE pour garantir la transparence lors des prochains scrutins.
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