La ville d’Ain M’lila, à l’Est de l’Algérie, a été secouée par un crime atroce le dimanche 17 mars, quelques minutes avant la rupture du jeûne. Selon le réseau « Féminicides Algérie » et le journal Ennahar, une femme âgée de 24 ans a été sauvagement assassinée par son mari dans des circonstances encore floues. La victime, une jeune mère d’un enfant de 3 mois, a été retrouvée égorgée au domicile conjugal situé à la cité des 450 logements à Bouzabine, Ain M’lila, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi.
Le réseau « Féminicides Algérie » a rapporté sur sa page Facebook que le meurtrier présumé, un homme dans la quarantaine, avait un historique de violence envers sa femme. Il aurait pris l’habitude de la maltraiter régulièrement. Après avoir commis l’irréparable, l’homme s’est rendu de lui-même aux autorités.
Ce féminicide s’ajoute à une série d’autres tragédies similaires en Algérie depuis le début de l’année. « Féminicides Algérie » a recensé huit femmes tuées à travers le pays depuis le 1er janvier. Ces femmes sont souvent victimes de conjoints violents ou de jeunes filles qui ont osé refuser les avances de leurs agresseurs. Parfois, ce sont des membres de leur propre famille qui commettent ces actes odieux.
La situation est d’autant plus alarmante que les violences conjugales sont souvent tolérées voire ignorées dans la société. Les autorités ont réagi dans certains cas, mais cela reste insuffisant pour endiguer le fléau des féminicides en Algérie.
Le réseau « Féminicides Algérie » porte régulièrement l’attention sur ces crimes et plaide pour des mesures plus strictes à la rencontre des auteurs de ces actes abominables. Récemment, un tribunal à M’sila a prononcé la peine de mort à la rencontre du meurtrier d’une étudiante de 23 ans en 2019. À Oran, un homme a été condamné à la prison à perpétuité pour avoir tenté de tuer sa mère et ses deux sœurs en janvier 2022.
Ces condamnations démontrent une volonté de la part des autorités de prendre des mesures sévères contre les auteurs de violences domestiques. Cependant, il est impératif de mettre en place des politiques plus globales visant à sensibiliser la population, à protéger les victimes et à prévenir de tels actes à l’avenir.
