Création à Rome d’un réseau international d’experts sur la transition énergétique en Afrique

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Un réseau international d’experts, d’universitaires, de leaders d’opinion, traitant notamment de la transition énergétique, du changement climatique et de la géopolitique, vient d’être créé à Rome afin de promouvoir l’échange d’expertise et d’analyser les meilleures pratiques énergétiques, a indiqué lundi Arslan Chikhaoui, expert en géopolitique et membre de ce réseau.

Créé à l’occasion de la conférence sur « la transition énergétique en Afrique: soutenir l’avenir du continent », qui a eu lieu les 16 et 17 novembre, ce groupe d’experts tend à enrichir le débat public sur la transition énergétique entre l’Afrique et l’Europe, et qui a réuni des chercheurs africains, italiens et européens et des représentants d’organisations internationales. Elle a été organisée par la société pétrolière et gazière italienne Eni et l’Université Luiss de Rome.

« Le réseau entend soutenir le développement durable du continent africain, dans le respect des priorités et des approches de toutes les parties, ont souligné les promoteurs de l’initiative », a précisé M. Chikhaoui, cité par l’APS.

Au cours de la conférence, il a été affirmé que disposer d’une énergie durable, sur un continent où 600 millions de personnes n’ont aujourd’hui pas accès à l’électricité, est un élément clé pour le développement de l’Afrique, et en même temps la transition énergétique qui est liée au changement climatique, agro-industrie et sécurité alimentaire.

A ce propos, le Directeur adjoint de la FAO a souligné, lors de cette rencontre, que « le continent a les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs fixés », relevant la nécessité de travailler sur des politiques pour attirer les investissements, la diffusion des pratiques énergétiques durables, la mobilisation des ressources pour investir dans la technologie et la recherche, et la création de partenariats.

S’exprimant à son tour, le Directeur général de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena), Francesco la Camera, a indiqué que « la part de l’énergie provenant de sources renouvelables doit être triplée d’ici 2030. L’Afrique a un potentiel énorme qui, cependant, n’est pas encore exploité et qui la place derrière le reste du monde ».

Cette disparité, a-t-il poursuivi, « n’est plus acceptable. Pour surmonter cette disparité, l’Irena a développé une stratégie basée sur trois piliers : le premier concerne la modernisation des infrastructures énergétiques et la création de mini-réseaux stratégiques, la mise en œuvre de politiques pour mobiliser les investissements dans le bon sens, et le renforcement des capacités institutionnelles et humaines, un facteur encore plus important si l’on considère la croissance démographique du continent et la présence de nombreux jeunes ».

Pour M. Chikhaoui, la croissance démographique sans précédent du continent africain confirme l’urgence de répondre à ces ambitions en matière de développement socio-économique, d’industrialisation, de justice sociale et d’intégration régionale et internationale.

Selon lui, l’Union européenne et l’Italie devraient donc investir dans l’avenir de l’Afrique, et notamment dans le domaine énergétique. Pour que cet investissement réussisse, il est crucial d’écouter et de comprendre les priorités africaines pour orienter efficacement les relations Europe-Afrique et Italie-Afrique et établir un partenariat entre égaux.

La collaboration entre l’Italie et l’Afrique fait déjà l’objet de la stratégie italienne 2020 « le Partenariat avec l’Afrique », tandis que l’Union européenne a adopté en 2022 la stratégie « Afrique et Europe : une vision commune pour 2030 ».

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