La sélection algérienne (seniors/dames) de handi-basket a confirmé mardi à Accra sa suprématie sur le continent africain, en remportant un quatrième sacre d’affilé, après sa victoire (67-27) contre l’Afrique du Sud, en finale du tournoi comptant pour les premiers Jeux paralympiques africains-2023, disputé au Ghana, en présence de sept pays.
La sélection algérienne aura également l’insigne honneur de représenter le continent au dernier tournoi de qualification aux Jeux paralympiques de Paris-2024, qui devrait avoir lieu en avril prochain, au Japon, et à l’issue duquel les quatre premières équipes auront la chance d’être présentes aux joutes paralympiques.
A accra, et dans un tournoi à un seul groupe, les algériennes ont dompté leurs adversaires les unes après les autres, à commencer par les Kenyanes (98-08), les Marocaines (87-05), les Zambiennes (85-14), les Congolaises (44-20), les Ghanéennes (100-09), avant de cimenter cette domination face à l’Afrique du Sud (67-27).
La sélection algérienne a terminé première du tournoi, avec un sans-faute de 12 points sur 12 possibles, et un point-average de +429, devant l’Afrique du Sud (11 pts / +115), la RD Congo (10 pts), le Maroc (9 pts), le Kenya (8 pts), la Zambie (7 pts) et le Ghana, pays hôte avec 6 points.
« On s’est déplacé à Accra dans la peau du grand favori pour le sacre final, car on était triple champions d’Afrique en titre. Il était donc de notre devoir de défendre notre acquis. Je suis très content pour les filles, qui ont bien travaillé et ont offert ce 4e sacre de suite à l’Algérie », a indiqué le sélectionneur national Ahmed Taguiche.
Même si les statistiques finales du tournoi n’ont pas encore été révélées, plusieurs joueuses algériennes, au vu de leur rendement, vont certainement figurer parmi les nominées aux différentes distinctions individuelles.
« Initialement, le tournoi d’Accra devait se dérouler avec deux poules de huit équipes chacune, mais après le forfait du Nigeria, les organisateurs ont révisé le système de compétition, et ont décidé de rassembler toutes les équipes participantes en un seul groupe, en désignant le premier à l’issu des six matchs comme champion d’Afrique.
« Le changement du système de compétition à Accra ne nous a aucunement perturbés, car nous savions déjà que pour être champion, il fallait réaliser un sans-faute. Nos, joueuses étaient donc préparées pour cela et
elles ont réussi à relever le défi, avec même une facilité inattendue, face à des adversaires, qu’on découvrait pour la première fois, à l’image de la Zambie, le Ghana, le Maroc et la RD Congo », a expliqué le coach national.
Le titre africain étant désormais dans la poche, la sélection algérienne devra se retrousser les manches, pour une nouvelle mission, qualifiée « d’extrêmement difficile, mais pas impossible », à savoir : le dernier tournoi qualificatif aux Jeux paralympiques-2024, qui aura lieu à Osaka (Japon), du 17 au 20 avril.
Un tournoi qui outre l’Algérie regroupera le Japon (Pays hôte), la France (organisateur des JP-2024), l’Espagne, l’Angleterre, les deux représentants de l’Asie et le représentant de l’Amérique.
La tâche de la sélection nationale sera probablement des plus dures, même si les quatre premières sélections du tournoi auront l’honneur de participer aux joutes paralympiques de Paris.
« On comptant les pays qui y vont prendre part, c’est un autre mondial, similaire au dernier tenu à Dubaï, et auquel on avait pris part. Donc, notre tâche parle d’elle-même: rivaliser avec des sélections qui nous dépassent sur tous les plans. Ça sera vraiment une périlleuse », a souligné Taguiche, qui fait rappeler que le changement dans le règlement et le système de qualification aux JP a changé pour le rendez-vous de Paris.
En effet, le nombre des pays participants a été revu à la baisse, car au lieu de 10 en messieurs et autant en dames, le tournoi handi-basket des olympiades parisiennes verra la participation de seulement huit équipes, en messieurs et en dames.
« Cette réduction du nombre des pays participants est défavorable, surtout pour le contient africain, qui avait dans le passé sa place aux Jeux paralympiques, de même que pour les Championnats du monde. Habituellement, c’était le champion d’Afrique qui était retenu pour ces joutes, mais cette fois, ce ne sera pas le cas. Ce changement ne repose sur aucune logique, même si on parle de niveau du handi-basket dans le continent », expliquent les techniciens.
Pour le sélectionneur national, « c’est un état de fait, avec lequel il faudra s’adapter avec le temps » et essayer de relever un défi, malgré les difficultés.
« C’est un tournoi qu’il faut commencer à préparer dès maintenant, et suivant un programme spécifique. Il faudra disputer également un nombre important de matchs amicaux, contre des adversaires de haut niveau international, pour permettre aux joueuses de rester compétitives et pourquoi pas s’améliorer un peu plus. Il faudra essayer de remédier aussi au problème des fauteuils de compétition, car nécessaires à la performance des joueuses », a conclu le sélectionneur national.
APS
