Le MSP qui continue de souffler le chaud et le froid par rapport à sa participation à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain a eu samedi dernier un petit aperçu de sa position entre deux visions immatériellement opposées : celle d’avoir un pied dans l’opposition qui rejette la démarche prônée par le pouvoir actuel et une autre en avalisant la feuille de route menant à la présidentielle.
Samedi dernier, le leader de cette formation devait animer une activité politique a Mascara mais contre toute attente elle ne fût pas autorisée par les pouvoirs publics : «Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a interdit ce samedi, une activité politique qui devait organiser le Mouvement de la société de la paix (MSP), dans la ville de Mascara», indique le président du parti, Abderrezak Makri, sur sa page Facebook. Avant d’ajouter : «Nous sommes privés pour la deuxième fois, d’organiser un meeting populaire. La première fois le 25 août à Boumerdes et la seconde le 21 septembre à Mascara. Le ministère de l’Intérieur ne nous a pas autorisé à tenir notre meeting à Mascara» dénonce Makri. D’après ce dernier, le pouvoir d’octroi des autorisations pour les activités des partis politiques «a été transféré des walis au ministère de l’Intérieur».
Makri dira que les pratiques de régime archaïque sont toujours là : «Ces pratiques qui s’ajoutent aux arrestations et verrouillage du champ politique et médiatique ne contribuent pas à la création d’un climat favorable à la tenue des élections présidentielles libres et transparentes. Ce sont des signes du début de remise en cause des acquis politiques arrachés par le hirak populaire», regrette le président du MSP.
Par ailleurs, il affirme avoir fait le déplacement à Mascara pour soutenir les militants de son parti après cette interdiction. Il a tenu une réunion avec eux su siège de son parti pour parler de la situation politique et les encourager à continuer à militer en dépit de ces contraintes.
