L’ex officier de l’ALN et partisan de l’Etat islamique et membre fondateur du Mouvement algérien des officiers libres (MAOL) en Europe dans les années 90, Ahmed Chouchane serait de retour en Algérie après plus de vingt-cinq ans d’exil en Europe.
Capitaine des forces spéciales de l’armée algérienne, arrêté en 1992 pour ses liens avec le GIA, il sera emprisonné trois ans.
Il est réfugié depuis 1997 en Grande Bretagne.
Ahmed Chouhane était en contact avec les groupes islamiques armés du GIA.
Le 13 mars 1991, il rencontre les chefs islamistes Said Makhloufi, Abdelkader Chabouti, Mansouri Elmiliani, Rabah Guettaf, le capitaine Ahmed Benzmirli et d’autres lieutenants.
Le 3 mars 1992, Ahmed Chouchane est arrêté et son procès aura lieu au tribunal militaire de Bechar.
Il sera condamné à 3 ans de prison pour «manœuvres subversives».
En 1995, Ahmed Chouchane sort de prison et quitte l’Algérie.
Il passe deux ans en Afrique de l’ouest, puis en 1997, il demande l’asile politique en Grande-Bretagne.
En 2002, Ahmed Chouchane fait partie des témoins de Habib Souaïdia, un ex-militaire algérien exilé qui accuse l’Armée nationale des massacres de la décennie noire attribués aux groupes islamistes armés (dans son livre «la Sale Guerre»).
Ahmed Chouchane mène depuis la Grande-Bretagne la campagne du «Qui tue qui en Algérie?», à travers le Mouvement algérien des officiers libres (MAOL).
En 2017, il lance un appel au meurtre en Kabylie : «Rasez cette région s’il le faut, car elle constitue un nid de traîtrise et d’intelligence avec les ennemis de l’Algérie».
Hier, il justifiait les ignobles crimes du GIA et appelait à combattre l’Algérie républicaine, aujourd’hui il se découvre patriote.
Dans une vidéo de 18 minutes, il se taille un rôle de grand donneur d’ordre et de leçons.
De son lointain exil londonien, Ahmed Chouchane se lâche contre la Kabylie.
Il parle de «complot français» et accuse le consulat français d’être les manifestations de Bejaia .
Et de préciser que c’est l’ambassade de France qui téléguide les attaques contre l’Algérie.
A la fin de son intervention il appelle carrément le peuple à prendre les armes «et on sera dans les premiers rangs pour libérer le pays des taghout», aboie-t-il.
