Quatre (4) personnes ont été placées sous mandat de dépôt et six (6) autres ont bénéficié d’un contrôle judiciaire pour plusieurs chefs d’accusation dont l’atteinte à l’unité nationale à l’issue de leur comparution ce mardi devant le procureur de la République près du tribunal de Sidi M’hamed.
Les mis en cause, dont une femme, élue de l’APW de Tizi-Ouzou sont poursuivis aussi pour fabrication et distribution de banderoles avec des slogans portant atteinte à l’intérêt national. Aux prévenus, il est également reproché de fabriquer dans un atelier d’autres emblèmes que le drapeau national.
Dix-huit (18) manifestants ont été arrêtés lors du 18eme vendredi des marches contre le système à Alger. Les mis en cause ont été placés en détention provisoire la prison d’El Harrach par les juges d’instruction près les tribunaux de Sidi M’hamed et de Bab El Oued. Durant la même journée, une personne a été placée sous mandat de dépôt à Bejaïa pour avoir déchiré l’emblème national, a rapporté l’ENTV.
Un jeune médecin exerçant à l’hôpital de la ville de Bordj Bou Arreridj a été placé en détention provisoire par le juge d’instruction près le tribunal de ladite ville. La raison, il a posté sur les réseaux sociaux une photo de lui avec le drapeau amazigh dans son lieu de travail.
Les personnes arrêtées sont poursuivies pour atteinte à l’unité nationale, atteinte à l’emblème nationale, atteinte à un corps constitué, en vertu de l’article 79 du code pénal.
Ces arrestations interviennent quelques jours après le discours de Gaïd Salah qui a déclaré depuis la 3ème région militaire à Béchar, que l’Algérie « n’a qu’un seul emblème national, et que les drapeaux brandis par une infime minorité sont une tentative d’infiltrer les marches du mouvement populaire».
