Le camp démocrate a peut-être trouvé le moyen d’exister et de rassembler autour d’un objectif commun après plus vingt ans de fuite en avant. Réunis hier au siège du FFS des partis, en plus du parti hôte, le RCD, le PT, le PST, le MDS, le PLD, l’UCP et la LADDH ont lancé un appel conjoint aux forces de l’alternative démocratique «seul à même de traduire fidèlement la profonde transformation populaire» porté par le peuple depuis le 22 février dernier pour imposer «le changement pacifique et démocratique du système» lit-on dans le communiqué final.
Les signataires du document estiment que la transition démocratique «n’est pas un choix. Elle est de l’ordre de la nécessité» indiquent-ils. Aussi ont-ils tenu à souligner que le caractère urgent de «l’élaboration d’une solution politique ambitieuse raisonnable et réalisable, loin des règlements de compte et des calculs étroits» qui passe selon eux par«la fin de ce régime dictatorial» en changeant radicalement le système en vue de propulser le pays d’un «ordre constitutionnel obsolète vers un ordre démocratique.
Il est vain de croire à l’existence d’une issue positive à ce conflit dans le cadre de l’ordre actuel» ont-ils fait savoir. Selon eux ni le pouvoir, ni ses diverses excroissances «ne sont en mesure de constituer un recours» ajoute-t-il. Ces partis se donne comme défi de construire «un pacte politique consensuel qui définira par la suite les contours du processus de transitions démocratique».
Ils ont fait savoir qu’une autre réunion prévue le 26 juin prochain qui aura dans un lieu qui reste à déterminer et appellent les acteurs politiques, les syndicats autonomes, le mouvement associatif ainsi que les personnalités nationales indépendantes et la communauté algérienne à l’étranger qui «se reconnaissaient dans cet appel» à se joindre à cette initiative de concertation et de dialogue «sans préalable».