Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) n’a pas encore tranché sa position vis-à-vis de la prochaine présidentielle prévue au printemps 2019.
Selon son président, M. Mohcin Belabbès qui a donné, ce matin, le coup d’envoi des travaux du 1er congrès des femmes progressistes du RCD, « le conseil national a débattu des élections, mais n’a pas encore tranché sa position », a-t-il dit.
Le chef du RCD estime que la situation actuelle du pays « ne présente aucune garantie pour prendre part à cette élection », mais nuance, en ajoutant que « si la situation évolue positivement d’ici quelques semaines, le RCD peut réviser sa position ».
« A moins de cinq mois des élections présidentielles, aucune lueur n’est venue éclaircir le brouillard qui assombri le devenir immédiat de notre pays », a-t-il dit auparavant devant les congressistes, ajoutant qu’à défaut de débat sur les conditions d’organisation de cette élection, sur des visions d’avenir pour rompre avec l’échec et l’autoritarisme, sur des projets et propositions de sortie de crise « nous assistons à un étalage public des luttes d’influences entre dirigeants sans légitimité et sans envergure ».
Il a souligné, également à ce propos que « leur objectif est de faire perdurer la culture politique ancrée chez les hommes du système qui fait que le chef de l’Etat doit être choisi en amont du scrutin et non pas par le sacre du suffrage universel pour donner au pays un Exécutif fort ».
A propos de la condition de la femme en Algérie, Mohcin Belabbès a réitéré l’appel de sa formation pour la consécration de l’égalité entre les deux sexes, dénonçant les limites de la « politique des quotas » suivie par les autorités dans les désignation des femmes dans les postes de responsabilités et qui équivaut à 30 %.
Il a également dénoncé la non-désignation de femmes lors du dernier mouvement des walis et des chefs de daïras, ainsi que le tiers présidentiel au niveau du Conseil de la nation.
