Dans le règlement du phénomène migratoire, l’Afrique doit rester l’acteur essentiel dans ses prises de décisions. Et pour susciter une prise de conscience contribuant à prendre cette question à bras le corps, l’apport de la société civile, dans son ensemble, est important. C’est le constat établi par le président du Comité d’organisation du Parlement Africain de la société civile Ali Sahel, lors de son intervention sur les ondes de la radio chaine 3.
Pour lui, le moment est venu pour l’Afrique de faire face à ses responsabilités, notamment en élaborant les solutions propres à mettre fin à la crise migratoire qui la vide de ses élites, en inaugurant pour cela un débat approfondi intégrant tous les acteurs de sa société.
Par ailleurs, le président du Comité d’organisation du Parlement Africain de la société civile considère que la réflexion autour de cette question « est tellement compliquée » qu’elle nécessite l’apport de plusieurs acteurs.
Selon M.Sahel, la situation économique, les conflits ethniques, les violences latentes, la pauvreté et un chômage persistant, sont autant de problèmes dont il estime qu’ils devront également donner lieu à un débat au sein des gouvernements Africains pour leur trouver des solutions. S’il pointe du doigt la responsabilité de ces derniers, il implique également les multinationales, lesquelles, déclare-t-il, « sont en train d’exploiter, de manière sauvage, toutes les richesses de l’Afrique » au détriment de sa population et de son milieu géographique.
Si, signale-t-il, l’Afrique compte si peu dans le concert des nations, c’est parce, souligne-t-il, elle n’est pas acteur dans les prises de décisions qui la concerne au premier chef et que, de plus, en dépit de ses énormes richesses, elle n’est pas prises en compte dans les équations économiques mondiales.
Notons que la situation de cette dernière est « dramatique », M. Sahel signale qu’elle se doit de réagir faire face aux grands défis que représentent la pauvreté, les inégalités sociales, la fuite des élites et des capitaux ainsi que de la corruption, en libérant l’économie Africaine afin de la mettre au service de ses habitants.