Djamel Ould Abbès a déposé sa démission hier matin du poste de SG du FLN. Pour le moment aucune explication n’a été avancée ni par l’intéressé ni par son parti. Il a été remplacé au pied levé par un directoire dirigé par le président de l’APN, Moad Bouchaouareb.
Selon l’APS qui cite source officielle, le SG du FLN a décidé ce mercredi de quitter ses fonctions de Secrétaire général de ce parti en raison de «soucis de santé qui lui imposent un congé de longue durée», L’intérim sera assuré par Mouad Bouchareb en attendant que les organes habilités du parti du FLN se prononcent sur son remplacement, selon la même source.
Cette démission surprise du patron de l’ex-parti unique serait venu pour mettre fin à la crise qui le secoue le parti depuis plusieurs mois. Il est à rappeler qu’une véritable crise avait conduit à l’exclusion de Saïd Bouhadja du FLN après son refus de démissionner de son poste de président de l’APN.
Selon des sources au fait des arcanes du pouvoir son soutien à l’initiative de Ahmed Ouyahia pour constituer une coalition présidentielle au lieu et place d’un front interne piloté par son parti a été la goutte qui a fait déborder le vase.
De plus sa mise au point dans le conflit Louh-Ouyahia ou il a pris fait et cause pour ce dernier n’a pas plus en haut lieu.
Le SG du FLN, Djamel Ould Abbès, arrivé à la tête du parti au pouvoir le 22 octobre 2016 en replacement de Amar Saidani a été victime d’un malaise cardiaque qui a nécessité son évacuation d’urgence à l’hôpital de Ain Naâdja, pour une brève hospitalisation. Les médecins qui l’ont ausculté lui ont prescrit à Ould Abbès un repos d’un mois à un mois et demi pour se remettre des conséquences de ce malaise. Son accident médical tombe au mauvais moment pour son parti qui est engagé dans la coalition présidentielle qui prépare l’élection présidentielle du mois d’avril 2019. Son absence risque en effet de peser sur l’agenda électoral ainsi que sur les futures décisions que devront prendre conjointement les quatre partis de cette alliance. Et surtout qu’il laisse un grand boulevard à son frère ennemi le RND, seul dans l’arène.
