Le prix du baril de Brent est passé vendredi sous les 70 dollars, les sanctions américaines contre l’industrie pétrolière iranienne, longtemps redoutées par le marché, ayant moins affecté que prévu l’offre mondiale.
Le Brent, pour livraison en janvier, a sombré à 69,50 dollars vers 13H21 , à son plus bas niveau depuis avril, tandis que la référence américaine, le WTI, pour livraison en décembre, a atteint au même moment 59,83 dollars, au plus bas depuis février.
En effet, en sortant de l’accord sur le nucléaire iranien et en réimposant des sanctions sur l’industrie pétrolière de Téhéran, l’administration américaine avait affirmé vouloir abaisser les exportations iraniennes à zéro baril lors de l’application des sanctions début novembre.
Mais, au dernier moment, Washington a assoupli son message et accordé des exemptions à huit importateurs de pétrole iranien, ce qui va permettre à l’Iran de continuer d’exporter une partie de ses extractions.
En outre, l’Organisation et ses partenaires, dont la Russie, avaient décidé en juin d’assouplir leur accord de limitation de la production afin de répondre aux inquiétudes des investisseurs.
Résultat, les réserves mondiales grimpent. Selon les données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie, les stocks de brut du premier consommateur mondial n’ont cessé d’augmenter ces dernières semaines, signe que l’offre dépasse amplement la demande.
Face à la dégringolade des prix, les pays qui se sont fixé des objectifs de production devraient déjà envisager une baisse de ceux-ci lors d’une réunion de suivi de l’accord, dimanche à Abou Dhabi.