Le ministère de la Santé a indiqué samedi dans un communiqué qu’à la date du 24 août 2018, 46 cas de choléra ont été confirmés parmi les 139 cas hospitalisés depuis le 7 août et deux décès dans la wilaya de Blida.
Cependant les chiffres avancés par le ministère dans le même communiqué concernant le nombre des cas pour chaque wilaya concernée, ne correspondent pas au nombre global qu’il a annoncé, soit 139 cas. « Parmi les cas confirmés, 3 cas ont été enregistrés à Bouira, 25 cas à Blida, 18 cas à Tipaza, 22 cas à Alger, 1 cas à Médéa et 1 cas à Ain Defla », précise le communiqué, ce qui donne ainsi un nombre global de 70 cas et non de 139.Des chiffres données pêle-mêle, dans une situation pourtant de vie ou de mort.
Les données du département de Hasbelaoui, sont également en décalage avec celles avancées ce même jour, samedi, par son directeur de la prévention, Djamel Fourar, pourtant sur le même Bilan. Certains chiffres du ministère, semblent d’ailleurs revus à la baisse.
Fourar a fait état de « 90 cas enregistrés à Blida, 22 cas à Alger, 19 cas à Tipaza, 6 cas à Bouira , 1 cas à Ain Defla et 1 cas à Médéa, pour un total de 139 cas enregistrés ».
Comment expliquer cette incohérence. Serait-elle due à une déconnexion et un manque de concertation entre les différents services concernés par cette épidémie et de surcroit issus du même organisme, si ce n’est voulu ? Qui croire donc dans cette guerre de chiffres ? qui trompe l’opinion publique, et qui risque de discréditer les canaux de communication officielle vis à vis de la population qui va perdre de plus en plus confiance.
Pourtant les autorités concernées sont tenues d’observer la transparence dans la gestion de cette pandémie comme l’exigent les textes de l’organisation mondiale de la santé (OMS).
Vraisemblablement, après avoir tenté d’étouffer la présence de l’épidémie et ne la confirmer qu’après avoir enregistré un premier décès, les pouvoirs publics ne dérogent pas à la réglé et persistent dans leur politique d’opacité même au détriment de la santé et la vie de ses concitoyens.
Par ailleurs, le communiqué du ministère, souligne que tous les malades sont pris en charge au niveau d’El Kettar et l’hôpital de Boufarik. Il ajoute également que « 39 malades ont été mis sortants et que les cas restants hospitalisés, évoluent favorablement », à en croire la même source.
