Il a donné à M’sila une conférence : Revoilà Chakib Khelil !

Après des mois d’absence médiatique, l’ex ministre de l’Energie, Chakib Khelil est réapparu à la faveur d’une conférence qu’il a donné ce samedi à la bibliothèque de M’sila. Cette réapparition publique ne peut pas être le fait du hasard. Même si son discours n’a pas eu un cachet politique, le fait de devancer tout le monde avant la rentrée sociale à ceci de particulier : il semble dire qu’il est toujours là et qu’on devra compter sur lui. Sa dernière apparition médiatique remonte au mois de décembre 2017 ou il profite d’un long entretien à Dzair News TV pour fustiger la politique de Ahmed Ouyahia, vraisemblablement son seul adversaire politique. Tout y passe : la politique budgétaire, les choix économies, la politique de recourir à la planche à billets.  L’ex ministre avertit dans ce sens contre les effets néfastes de la planche à billet, non seulement en terme de glissement inflationniste, et sur le pouvoir d’achat des ménages les plus défavorisés, mais aussi sur la croissance : «Nous autres économistes avons l’habitude de qualifier l’inflation d’impôt sur les pauvres», dira-t-il. Chakib Khelil propose même de passer à un nouveau dinar, pour limiter l’inflation en réduisant la masse de cash circulant sur le marché sans contrôle. Khelil a critiqué aussi la règle des 51 /49, indiquant que celle-ci devrait être levée dans tous les secteurs, et même dans celui des hydrocarbures et de l’énergie. «En 2005, nous avons été amenés à mettre en place une taxe sur les superprofits, car la règle des 51/49 ne suffisait pas pour permettre à l’Algérie de bénéficier des revenus gigantesques générés dans le sillage de la hausse des cours du pétrole, c’est la preuve que la règle des 51/49 n’est pas efficace», a-t-il indiqué.  L’ancien ministre de l’énergie. Il considère que si les producteurs Opep et leurs partenaires montrent une certaine discipline dans le respect de leurs engagements, les cours du Brent de mer du Nord pourraient se maintenir entre 60 et 65 dollars. D’aucuns vont interpréter à leur guise la résurgence de celui qu’on a désigné un certain moment comme potentiel candidat à la présidentielle de 2019.