Industrie automobile: vers la baisse des prix?

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Le ministre du Commerce a lancé depuis plus d’un mois une vaste enquête sur les prix sortie d’usine de tous les constructeurs. Les résultats de cette enquête seront connus au début du mois de septembre.

Ainsi toutes les marques vendues à travers les différents points de vente seront sous les loupe du département du Commerce. Les équipes sillonnent actuellement les 48 wilayas du pays.

Cette enquête aidera à définir la vraie marge des concessionnaires. Des surprises sont attendues indique-t-on. Elle aura un véritable impact sur le prix réel de voitures neuves assemblées en Algérie.

En communiquant les prix sortie d’usine au mois de mars dernier, le ministre de l’Industrie a voulu dénoncer les barons qui fixent à leur guise les prix des véhicules en Algérie.

La sortie de Yousfi est un avertissement aux concessionnaires ou intermédiaires qui gangrènent le marché automobile en Algérie. Il faudrait donc s’attendre à une baisse des prix aussi bien des véhicules neufs que d’occasion, à moins que les concessionnaires imposent leur loi et maintiennent leurs propres prix.

C’est en somme un défi pour le gouvernement qui doit baisser les prix des véhicules ou du moins les contrôler. La publication des prix «sortie d’usine» des voitures assemblées en Algérie commence à donner des résultats. Certains concessionnaires ont même commencé à «baisser» les prix de certains modèles de voitures. C’est le cas de Kia Motors qui annonce que la Picanto sera cédée à 1.390.000 DA (139 millions de centimes), au lieu de 189 initialement. Les responsables de KIA Algérie ont justifié cette mesure par le fait que leur entreprise a bénéficié d’une aide du FNI (Fond national d’investissements) et des abattements sur certaines taxes. De son côté, Sovac a annoncé vouloir céder la Golf Star+ au même prix que la Start, donc à 330 millions. La Start est moins équipée que la «plus». Auparavant, le groupe Mazouz, qui construit des véhicules utilitaires chinois, a annoncé lui aussi des tarifs inférieurs à ceux du marché actuel.

En déplacement à Bordj Bou Arréridj, Youcef Yousfi, le ministre de l’Industrie, a maintenu la pression. Il a indiqué que «si les autorités encouragent les constructeurs automobiles qui ont lancé leur projet, elles veilleront en parallèle à la protection des droits du consommateur et des citoyens en général. Il faut qu’il y ait de la transparence en matière des prix des voitures», note-t-il.

Une campagne de boycott des voitures neuves assemblées en Algérie a été lancée sur les réseaux sociaux par des internautes en colère contre les tricheries des concessionnaires. Cette campagne a suscité un énorme écho obligeant ainsi les «assembleurs» de voitures à revoir leurs plans en optant pour ces réductions des prix.

L’Association de protection et d’orientation du consommateur (Apoce) a souhaité que le gouvernement procède à une enquête sur la politique des prix pratiqués à la sortie d’usine par les assembleurs de véhicules en Algérie. Pour son président, Mustapha Zebdi, la meilleure manière de faire taire la polémique née de la suspicion que ces industriels «dopent» les prix de vente de leurs véhicules est que les pouvoirs publics lancent une investigation sur le sujet et parviennent à démêler le vrai du faux.

Enfin la facture d’importation des collections CKD destinées à l’industrie de montage des véhicules de tourisme continue de gonfler. Elle s’est établie à près de 1,32 milliard de dollars au 1er semestre 2018, contre 706,3 millions de dollars durant la même période de 2017, en hausse de 612 millions de dollars (+86,73%) a révélé, samedi  le Centre national des transmissions et du système d’information des Douanes (CNTSID).

Selon la même source, et s’agissant des véhicules de transport de personnes et de marchandises (produits finis) et des collections CKD de cette catégorie de véhicules, leurs importations ont très légèrement diminué à 265,52 millions de dollars, contre 267,5 millions de dollars au 1er semestre 2017, soit une baisse de 0,73%.

Ainsi, est-il observé,  la facture globale d’importation des collections CKD destinées à l’industrie de montage de ces deux types de véhicules et l’importation des véhicules de transport de personnes et de marchandises (produits finis) s’est chiffrée à 1,58 milliard de dollars au 1er semestre 2018 contre près de 974 millions de dollars à la même période de 2017, en hausse de 606 millions de dollars entre les deux périodes de comparaison.

Par ailleurs, les importations des parties et accessoires des véhicules automobiles (pièces détachées pour les automobiles finies…) ont chuté à 170,53 millions de dollars contre 191,13 millions de dollars (-10,8%).

Pour rappel, sur toute l’année 2017, la facture d’importation globale des véhicules de tourisme finis et des collections CKD destinées à l’industrie de montage de ce type de véhicules s’était chiffrée à près de 1,62 milliard de dollars (contre 1,35 milliard de dollars en 2016).

Enfin et concernant les importations des véhicules de transport de personnes et de marchandises et des collections CKD de cette catégorie de véhicules, il y a lieu de relever qu’elles s’étaient chiffrées à 512,6 millions de dollars en 2017 (contre 767,7 millions de dollars en 2016). Ce qui avait donné une facture globale de 2,13 milliards de dollars en 2017 (contre 2,12 milliards de dollars en 2016).

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