Igoudjdal, le premier village qui a dit non au terrorisme fête le 24eme anniversaire de son acte héroïque

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Il y a vingt-quatre ans (31 juillet 1994) les farouches habitants du village Igoudjdal ont refusé de se soumettre aux terroristes. Leur courage au combat a donné naissance à la résistance qui a sauvé l’Algérie.

Les habitants du village Igoujdal dans la commune d’Aït Chafa (Azeffoune) ont commémoré mardi dernier le 24 eme anniversaire de la résistance pacifique face au terrorisme islamiste qui a commencé à frapper le pays au début des années 90. En 1994, les habitants du village Igoudjdal, étaient les premiers à prendre les armes contre les terroristes qui écumaient les montagnes environnantes. Ils s’étaient constitués en groupe d’autodéfense et avaient réussi à faire face à des situations des plus périlleuses. Ils ont repoussé les attaques des groupes terroristes qui voulaient investir ce paisible bourg pour y installer leur PC. Les habitants ont cassé ce jour le mur de la peur qui s’est emparée de la totalité de la population. Ce fut une journée d’été pas comme les autres. Très peu d’endroits échappaient à l’horreur répandu par le terrorisme islamiste !  A Azeffoun, ville baleinière n’échappait pas à cette atmosphère. Comme le reste de la Kabylie, au début de leur action armée, les terroristes ont en fait une zone de replie. Le relief, les maquis denses et les caches inaccessible offraient le cadre idéal pour leur mouvement de subversion. La dynamique d’Igoudjdal a donné naissance à un mouvement salvateur. Les premiers comités de vigilances apparaissent. Des tours de gardes s’organisent dans certains villages. Il fallait prévenir toute intrusion étrangère. C’est cet état d’esprit qui a été le prélude à la riposte héroïque armée des citoyens. Avant, certains villages de la commune d’Ait Chaffaa, voisin d’Igoudjdal, ont été surpris par une incursion terroriste composée de plus d’une cinquantaine de terroristes lourdement armés. Ses habitants sont délestés de leurs fusils de chasses. Le vendredi 31 juillet 1994, un groupe imposant, à bord de véhicules lourd et légers, tentait d’envahir le village par le sud. Celui -ci perché sur une colline.  Il fallait compter sans le courage, la dignité des hommes et des femmes de ce village épris de liberté, à défendre leur honneur !

La riposte a été héroïque. L’attaque repoussée avec bravoure ! Cette légitime défense signe la naissance d’un mouvement de résistance qui a fini par gagner des régions entières sur l’ensemble du territoire, jusque-là soumises à la terreur. Un acte est posé. Il sonnera le glas au terrorisme islamiste.  La réaction de la population de la région a été emprunte de fierté, de reconnaissance et surtout de solidarité active. L’esprit Igoudjdal gagne l’ensemble de la région. Un grand mouvement commençait à s’organiser. La mobilisation est générale. Les premiers groupes de légitime de défense apparaissent. Les villages s’organisent d’une manière plus efficace. Cette action héroïque a fait ensuite des émules partout en Algérie. Des groupes d’autodéfense se sont créés et ont pu avec l’aide de l’Armée nationale chasser les hordes terroristes qui avaient presque pris pied dans les contrées lointaines et sauvages de l’Algérie. Cette même action reste toujours envisageable aujourd’hui au regard de la détermination des populations de la région à faire face à cette situation préoccupante. Si le terrorisme a été vaincu militairement depuis plus de vingt ans-excepté quelques rares incursions terroristes ou d’attaques contre les patrouilles de l’Armée nationale comme ce fut le cas lundi dernier à Skikda ou des éléments de l’ANP ont succombé à une attaque terroriste- leur idéologie de la mort persiste et prend de l’ampleurs ces derniers jours à la faveur de manifestations culturelles ou ils imposent leur interdiction. Des groupes non identifiés mais apparemment abreuvés au salafisme s’attaquent aux événements culturels notamment les soirées musicales. De Ouargla en passant par Sidi Bel Abbes et hier à Tébessa des groupes de salafistes ont réussi à faire annuler des festivités culturelles. Dans la région de Bir Mokkadem, une localité de la wilaya de Tébessa, un gala musical, organisé par la Maison de la culture de la région, a été saboté par un groupe salafiste. L’empêchement des activités artistiques est devenu un mode d’expression populaire par excellence de ces groupes fanatisés. À Ouargla, c’est un emploi décent et de l’énergie gratuite durant les périodes des grandes chaleurs qui ont été derrière la compagne «Khalih ighani wahdou» (laisse-le chanter seul). Une compagne qui s’est propagée comme une traînée de poudre pour faire reculer les organisateurs d’autres festivités. Ainsi, l’Office national des droits d’auteur (ONDA) a tout simplement annulé les activités programmées aujourd’hui et demain dans la ville d’El Oued ou devaient se produire Kader Japonais, Cheba Zehouania et Cheb Bilal. Le salafisme a-t-il commencé à gagner la bataille idéologique après avoir été vaincu militairement ?

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