Du nouveau dans l’affaire de la cocaïne saisie à Oran, dont Kamel Chikhi est l’accusé principal. En effet, dans le cadre de l’enquête menée par la gendarmerie nationale, concernant les promotions immobilières du principal accusé, le conservateur foncier de Bir Mourad Rais a été arrêté puis relâché, alors que le conservateur foncier de Hussen Deys a été incarcéré. Tout comme le conservateur foncier de Ben Aknoun et deux inspecteurs exerçant à la conservation foncière de Hussein Dey ont été également appréhendes. L’enquête a mené également à l’arrestation de l’ex vice-président de l’APC de Kouba, soupçonné d’avoir « collaboré » étroitement avec Kamel El Bouchi.
Il faut savoir que ce sont les services de la gendarmerie nationale qui font l’enquête sur les promotions immobilières de Kamel «El Bouchi», et qui procèdent aux arrestations sur injonction de juges d’instruction.
Notons que les souscripteurs aux projets immobiliers de luxe lancés par Kamel Chikhi ont réclamé dernièrement l’argent qu’ils ont avancé au promoteur jugé dans l’affaire de la cocaïne.
Son arrestation et son implication dans ce trafic ont poussé les ex-futurs acquéreurs à se retirer. Selon des informations en notre possession, le prix du logement s’élèverait à six milliards de centimes et les souscripteurs fortunés avaient payé une avance à la société de promotion immobilière appartenant à Kamel Chikhi et ses frères.
Les souscripteurs auraient décidé de se regrouper pour intenter un procès surtout ceux qui auraient avancé trois milliards de centimes chacun, réclamant la désignation d’un administrateur ou d’un liquidateur après la fin de l’instruction et suite à la saisie des biens de l’accusé, situés à Bir Mourad Raïs, Aïn Bénian, Kouba, Hydra et El-Achour.
Kamel El Bouchi disposerait de multiples projets immobiliers. A Bir Mourad Raïs, il a acheté un terrain boisé pour ériger une tour de 14 étages, provoquant la colère des riverains. Les nombreuses manifestations et les différentes plaintes déposées devant les tribunaux n’ont aucunement freiné les travaux de construction, comme cela a été le cas à Dély Ibrahim. A Sidi Yahia (Hydra), l’un des quartiers les plus huppés de la capitale, les travaux de construction d’une autre promotion immobilière, ont provoqué un immense éboulement. Les mêmes scénarios se répètent à Kouba, où siègent plusieurs sociétés de ce promoteur, qui touchent à de nombreuses activités, y compris les panneaux solaires.
Le château de carte érigé par El Bouchi est en train de s’effondrer entraînant avec lui de nombreux responsables même si ces derniers sont présumés innocents jusqu’à leur condamnation par la justice.
