Affaire de cocaïne saisie à Oran : « un réseau d’espionnage et d’influence impliquant de hauts responsables de l’État »

Date:

Nouvelles révélations fracassantes concernant l’affaire de cocaïne saisie à Oran.
L’enquête menée par la sécurité militaire et la direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), révèle, selon ses premiers résultats, l’existence d’ « un réseau d’espionnage et d’influence en Algérie au profit de pays tiers» dans lequel sont impliqués des membres de familles de hauts responsables de l’État, a déclaré un haut gradé des services de renseignement algériens à la retraite dans un entretien au media russe, Sputnik.

Mohammed Elias Rahmani, ancien officier algérien qui a servi au sein de la DCSA, et fondateur du parti politique Front des forces vives à Paris, a indiqué que la drogue saisie à Oran l’a été dans le cadre d’une affaire de « narco-terrorisme », qui constitue une « attaque » à caractère paramilitaire « contre l’Algérie orchestrée par des pays tiers ».

Selon l’officier, les renseignements concernant cette affaire sont parvenus aux services secrets algériens par le biais d’«une entité européenne, en l’occurrence franco-espagnole», dans le cadre de la coopération dans la lutte antiterroriste, ce qui explique de ce fait, « l’intervention » de l’armée dans l’interception de cette cargaison de cocaïne en lieu et place de la police nationale et des services des douanes.

Ce qui a attiré l’attention des services secrets espagnols et français,  «c’est le mode de paiement de cette cocaïne et le fait que son emballage était équipé de balises GPS émettant un signal de repérage», et pas tant la quantité, ajoute Rahmani.

Ces deux services européens, selon ce spécialiste du renseignement, ont identifié le mode opératoire des réseaux utilisant la drogue comme moyen de paiement pour l’achat d’armes, «largement pratiqué par les narco-terroristes en Afghanistan et par les FARC [Les Forces armées révolutionnaires de Colombie, ndlr] en Colombie».

«Les Espagnols et les Français n’avaient aucun intérêt à arrêter le bateau eux-mêmes, car ils voulaient savoir qu’elle était la destination de la cocaïne et à quoi elle allait servir», a déclaré
M.Rahmani. «La France est impliquée militairement en Afrique et en Libye (…), donc pour elle le problème est beaucoup plus grave qu’une histoire de drogue destinée à la consommation»,  a-t-il ajouté.

Les agents de la DCSA «ont découvert qu’il y avait un réseau d’espionnage et d’influence, qui a même réussi à recruter des fils de hauts dignitaires et responsables de l’État, pensant qu’ils faisaient du business avec Kamel Chikhi», a-t-il encore souligné.

Les enquêteurs étudient également une autre piste celle du « recrutement à caractère idéologique et religieux». «Le faisceau d’indices recueillis par les officiers des services algériens montre effectivement que certains pays sont derrière cette opération».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Share post:

Info en continu

Articles associés
Related

APN : Journée parlementaire lundi sur la politique de l’emploi en Algérie

La commission de la santé, des affaires sociales, du...

Merad supervise à Bouira une manœuvre internationale de la protection civile

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de...

Allocution du président de la République au 15e Sommet de l’OCI

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a...

Alger : le tramway saccagé par des supporters

Des actes de vandalisme ont été enregistrés, samedi 4...