La levée du gel sur les importations: Benkhalfa parle d’une décision conjoncturelle

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La levée du gel sur les importations d’une liste de produits non encore précisés, est une décision conjoncturelle d’encadrement de ces dernières. C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui l’expert financier et ancien ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, lors de son passage à la radio chaine 3. MBenkhalfa commentait cette décision contenue dans le projet de loi de finances complémentaires 2018, adopté hier par le Conseil des ministres.

« Je crois savoir qu’à travers cette décision, les listes d’interdits d’entrées de certaines marchandises n’existeront plus », a-t-il déclaré.

Selon lui, avec ces « aménagements », les importations si elles ne sont plus sujettes à interdiction sont par contre frappées de taxes, ce qui, devrait selon lui, accélérer les investissements et par contrecoup booster la production nationale. S’agissant  du recours aux lois de finances complémentaires qui avait été, un moment, « banni », il répond que celles-ci sont des « mécanismes de conjoncture » destinés notamment à relancer l’investissement économique.

A propos de la loi de Finances de 2018, M. Benkhalfa relève qu’elle a permis de doubler le budget d’équipement, lequel de 2.000 milliards de dinars est, précise-t-il, passé à 4.000 milliards.

Il considère, d’autre part, qu’un retour aux ressources pétrolières et à la dépense publique pour financer les activités socioéconomiques, en particulier, « n’est pas une tendance salutaire pour l’avenir ».

MBenkhalfa constate, à cet effet, qu’il n’y a pas encore suffisamment de gouvernance, de productivité, d’initiatives, de secteurs privés et d’investissements étrangers. Alors que, dira-t-il, le pays est à nouveau dans un confort financier, il faudrait, prévient-il, qu’il en profite pour sortir de la dépendance publique et du pétrole.

En matière de réformes structurelles, il appelle à revoir le fonctionnement des secteurs bancaires et financiers, celui du régime de change, lequel observe-t-il « est complètement dépassé ». Il considère qu’il faut également réformer les modes de subventions et de régulation des marchés,  ouvrir le pays à l’investissement direct étranger et développer l’économie des services.

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