Le journaliste et militant des droits de l’homme, Saïd Boudour et le lanceur d’alerte Nourredine Tounsi, membres de la section d’Oran de la LADDH, arrêtées vendredi dans le cadre de publications liées à l’affaire de la saisie de cocaïne à Oran, ont été libérés dimanche 3 juin après une audition devant un juge d’instruction à Alger. Ils ont été cités comme témoins dans cette affaire, indique un communiqué du bureau d’Oran de la ligue algérienne des droits de l’homme.
Saïd Boudour, a pour rappel été arrêté vendredi dernier à Oran et transféré sur Alger dans la soirée avant d’être présenté devant le procureur de la république.
Pour l’ADDH, il est « inconcevable » qu’en 2018, l’atteinte et l’outrage à corps constitué ainsi que d’autres accusations « soient utilisées pour brimer la liberté d’expression et la liberté de la presse », estime la ligue qui se dit « solidaire » des autres personnes concernées par cette affaire.
La ligue souligne qu’au lieu de « chercher à criminaliser » les auteurs de caricature et autres symboles de la liberté de presse et d’expression, les services de sécurité et la justice devraient plutôt concentrer leur effort « sur les vrais crimes et délits commis », qui « sapent les fondements même du pays comme l’illustre très bien le cas des 701 kg de cocaïne » . Cela, d’autant plus que cette affaire démontre que « les réseaux mafieux ont privatisé l’Etat Algérien », ajoute la même source.
