Les Médecins résidents répondent au ministère de la Santé

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Suite à la publication du ministère de la santé d’un communiqué récapitulatif de l’état actuel de la grève des médecins résidents, ces derniers n’ont pas hésité à répondre à la tutelle à leur manière considérant toujours que ce communiqué est-une  manœuvre de déstabilisation et de manipulation de l’opinion publique contre les médecins résidents.  

Dans son communiqué, le Ministère de la Santé  avait rappelé aux praticiens résidents que leurs revendications ont été prises en charge comme suit : l’installation d’une commission mixte chargée de la révision du statut des résidents qui a déjà tenu sa première réunion en date du 23 Avril 2018. En réponse, les médecins résidents tiennent à rappeler deux faits : « Le mouvement de contestation a commencé le 14 Novembre 2017 !!! Et l’installation de ladite commission n’est survenue qu’après 02 mois de mouvement de grève cyclique et pacifique ; La commission, sans pouvoir décisionnel, a prouvé son incapacité à répondre à nos revendications et à apporter des solutions satisfaisantes aux problèmes profonds qui ont été soulevés ».

« Il y a des changements positifs cela est incontestable. Mais on note malheureusement que la durée du service civil est toujours de 4 ans, alors que notre revendication initiale était l’abrogation de son caractère obligatoire. Nous avons même élaboré et proposé des solutions à même de maintenir un « service civil » tout en retirant l’obligation », note le CAMRA.

Aussi, est-il nécessaire de maintenir un service civil de 4 ans dans les CHU du nord, alors que sa vocation première est de lutter contre les déserts médicaux ? s’interroge-t-il.

Concernant l’instauration d’une prime mensuelle liée au service civil dont le montant varie entre 20.000 DA et 30.000 DA pour la zone II et entre 40.000 DA et 60.000 DA pour la zone I, le CAMRA déplore le fait que cette prime soit toujours mise en avant alors que nos revendications portent avant tout sur l’amélioration de tout un système inefficient et loin d’être capable de subvenir aux besoins de santé des populations.

Au sujet des œuvres sociales, le CAMRA tient à préciser que la cadette de ses revendications et celle qui fût réglée et surtout, mise en avant le plus rapidement au début du mouvement !

Par ailleurs, la garantie d’un logement de fonction décent individuel et équipé dans les wilayas du sud et des hauts plateaux, le syndicat, en argumentant avec des décrets, considère que le logement est un droit déjà inscrit dans les textes relatifs au service civil. Hors la réalité du terrain montre que de plus en plus de médecins spécialistes en sont dépourvus.

« La promesse du ministère sur ce volet ne peut être assurée ni rassuré qu’en présence d’outils additifs tels qu’une prime de logement ou un conditionnement de la durée du service civil (La durée d’attente d’un logement est comptabilisé dans la durée du service civil avec versement immédiat du salaire) », estime le CAMRA.

Pour ce qui est du regroupement familial, le ministère de la santé rappelle l’ouverture du droit au regroupement familial pour les couples appartenant au secteur de la santé, pour les autres cas quand l’un des deux conjoints n’appartient pas au secteur de la santé, leurs demandes seront examinées dans la cadre de la commission de recours déjà instituée par décret exécutif. Sur ce point  le syndicat salue l’initiative mais considère malheureusement, que tous ceux qui ont déjà eu affaire à cette commission de recours savent que malgré l’obligation légale qui lui incombe de statuer et de répondre en 30 jours, cela prend souvent jusqu’à une année entière.

Il serait judicieux de revoir le fonctionnement de cette commission, estime le CAMRA. Au sujet du service national, la seule proposition qualifiée de bonne par le CAMRA est celle relative à l’année du service national accomplie est déductible de la durée du service civil.

Cependant, la question que tout le monde se pose : pourquoi ce mutisme de la part du ministère de la défense ? Malgré les nombreuses lettres et sollicitations qui ont été envoyées.

Pour l’ouverture des postes budgétaires aux profits des praticiens spécialistes non assujettis au service civil, sera garantie pour l’année 2018. Pour les années à venir, les postes seront affichés et choisis selon l’ordre de mérite. Le syndicat se contente de dire ici que son mouvement historique n’a pas pour vocation de satisfaire les revendications de la promotion 2018 de médecins spécialistes, mais d’améliorer les conditions socio-professionnelles de toutes les générations à venir.

Pour conclure, le CAMRA dit : « Cela fait 6 mois que nous sommes ballotés de réunion en réunion et que nous sommes matraqués et déportés dans des fourgons insalubres sans trouver de réponses concrètes à nos revendications pourtant si simples ! Nous sommes plus que jamais ouverts aux négociations sérieuses, responsables et honnêtes, sans langue de bois ! Car il est plus qu’urgent, vu le degré jamais égalé de bricolage au niveau de nos hôpitaux, de trouver une sortie honorable à ce conflit ».

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