La dépouille mortelle d’un Algérien sauvée in extremis d’une incinération à Marseille

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La dépouille mortelle d’un Algérien, qui résidait à Marseille, a été sauvée in extremis d’une incinération ordonnée par le procureur de la République grâce à une course contre la montre menée par le consul général d’Algérie à Marseille, Boudjemaa Rouibah.

La décision d’incinération du corps se justifiait par le fait que le défunt, sous l’identité de Hossain Hassan, de nationalité française avec comme origine libyenne, retrouvé mort dans son domicile et n’avait aucune famille à Marseille, alors qu’il s’agissait d’un ressortissant algérien, a appris ce  mardi l’APS du consul général.

Le défunt avait en sa possession un livret de famille, un passeport de ressortissant français délivré le 2 juin 2016 et un titre de séjour délivré en 2015 d’une validité de 10 ans en qualité de réfugié libyen sous le nom Hossain Hassan, né le 1er février 1971 à Brega (Syrte, Libye), fils de Hossaim et de Fatma Aouamri, et marié avec Dadi Aïcha. Mais les premières investigations de la police révélaient des contradictions et des incohérences avec les autres documents trouvés chez lui.

Les faits de cette douloureuse histoire remontent à l’été passé au moment où un ressortissant algérien, qui connaissait bien le défunt, est venu informer le consul général qu’il s’agissait d’un ressortissant algérien, né à Oran le 7 juin 1977, et qu’il s’appelait en réalité N. M.

C’est sur cette information que le consul général a engagé une course contre la montre pour bloquer ou du moins retarder l’exécution de la décision du procureur de la République. Il lui a demandé de surseoir à sa décision pour lui permettre d’effectuer des recherches en Algérie sur l’identité exacte du défunt.

« Ce n’était pas facile et pas du tout gagné », a confié Rouibah Boudjemaa, ajoutant qu’il était resté pendant deux heures en négociations avec le procureur de la République pour le convaincre.

Après son accord pour retarder de quelques jours sa décision, le wali d’Oran a été saisi sur la base du nom et prénom et de la date de naissance du défunt et qui a répondu, selon le consul général, « avec célérité » en transmettant un acte de naissance avec l’identité de ses parents.

Ces documents ont donc « immédiatement » été remis au procureur de la République, mais ils s’avéraient toutefois insuffisants, faute d’empreintes, pour pouvoir identifier, sans erreur aucune et formellement, le corps de cet Algérien rentré en France comme « harraga ».

C’est à ce titre que le wali d’Oran a été sollicité encore une fois en vue de continuer les recherches et de trouver une ancienne carte d’identité nationale établie en Algérie par la Daïra où on pouvait trouver ses empreintes.

L’ancienne carte d’identité nationale du défunt a été retrouvée et envoyée au consul général de Marseille, mais l’empreinte était trop abimée pour pouvoir obtenir des résultats positifs d’identification et le juge chargé de l’instruction a refusé de faire rapatrier le corps en Algérie, demandant ainsi une comparaison de l’ADN avec un de ses parents.

Informée du décès de son fils, la maman a été contactée par le consul général et a demandé entre temps au consul de France à Oran de lui délivrer un visa, afin qu’elle puisse se déplacer à Marseille pour identifier son enfant et subir un test ADN.

Une fois arrivée à Marseille, dans la douleur, la maman a reconnu son fils et les prélèvements ADN effectués ont confirmé l’affiliation.

Le corps de N. M. a pu être rapatrié par la suite et inhumé à Oran et a été ainsi sauvé in extremis d’une incinération.

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