Interdiction des rassemblements : « l’Etat d’urgence est toujours en vigueur malgré sa levée officielle », selon le parti de Benflis

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Le parti politique de Ali Benflis a dressé ce samedi 15 septembre, un tableau noir de la situation du pays, tant sur le plan politique que social ou économique. Il relevé « un contexte marqué par une opacité politique, un marasme économique et une rentrée sociale morose tant le malaise est profond », écrit le le bureau politique du Parti Talaie El Hourriyet dans un communiqué rendu public, sanctionnant les travaux de sa réunion ordinaire tenue au siège du parti, sous la présidence de, Ali Benflis.

Le Bureau Politique (BP) dénonce « l’agitation des clientèles du pouvoir et d’institutions officielles, dans la perspective de l’échéance 2019 », à travers le recourt à des « moyens de l’Etat et en violation flagrante de la législation régissant les processus électoraux, qui pollue le champ politique ». Une situation qui selon lui « masque la gravité de la crise globale dans laquelle s’enfonce le pays », a t-il ajouté. Parallèlement le pouvoir politique fait subir à l’opposition un « harcèlement systématique ainsi que le verrouillage hermétique du champ politique et médiatique pour étouffer toute expression qui viendrait perturber la marche vers le maintien du statu quo qui assure la pérennité du régime politique en place au mépris de la volonté populaire », a t-il souligné.

Dans ce contexte, le BP dénonce, une nouvelle fois, « les atteintes au droit de manifester pacifiquement et à la liberté d’expression et condamne le recours des autorités à des moyens et méthodes peu honorables pour empêcher le rassemblement pacifique que se proposait d’organiser le  Mouvement El Mouwatana à Constantine ».

D’après lui, cette attitude du pouvoir politique est une preuve que dans la réalité « l’Etat d’urgence est toujours en vigueur malgré sa levée officielle, et que les marches et rassemblements sont interdites non seulement dans la capitale mais dans tout le pays », constate le parti de Benflis. Cette attitude « liberticide » du pouvoir politique en place « illustre sa conception dénaturée du multipartisme avec une opposition sous surveillance, cloitrée dans un espace délimité par des lignes rouges, qui se rétrécit de jour en jour », en à « empêchant l’opposition d’aller à la rencontre du citoyen » pour lui présenter d’autres alternatives pacifiques que la démarche autoritaire du pouvoir qui risque « des dérapages préjudiciables à la stabilité et à la sécurité du pays et à la cohésion de la Nation ».

Dans le même sillage, le parti évoque l’interdiction de diffusion qui touche certaines production cinématographiques allusion notamment au film sur Larbi Ben M’hidi, relève de la la censure dans le cadre de cette même démarche liberticide. « Le couperet de la censure qui s’abat sur des œuvres littéraires, cinématographiques et d’autres formes d’expression artistique, participe de cette même démarche liberticide », a t-il estimé, précisant que cette dernière vise en effet à « proscrire toute idée non conforme aux certitudes du régime politique en place »

« Le montage de véhicule sans bénéfice pour l’économie nationale»

Par ailleurs, au volet économique Le Bureau Politique exprime sa préoccupation face à l’incapacité du pouvoir politique à enrayer la dégradation continue de la situation économique ainsi que « l’opacité qui entoure la préparation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures ».

A ce propos, le parti relève que les réformes économiques et sociales « aussi indispensables qu’urgentes » ne « sont pas à l’ordre du jour », critiquant dans ce sens le montage de véhicule qui ne rapporte rien à l’économie. « Le gouvernement ne fait rien pour engager l’économie nationale sur la voie de la diversification si ce n’est la mise en place d’une industrie de montage automobile qui engloutit des milliards de dollars et dont l’extrême faiblesse du taux d’intégration annihile toute retombée bénéfique pour l’économie nationale ». Car le pouvoir politique en place, a une seule préoccupation celle du « maintien du statu quo jusqu’à 2019 quel qu’en soit le coût économique à court, moyen et long termes, pour le pays ».

« Le marché parallèle de la devise porte atteinte à la sécurité nationale ».

D’autre part, le parti dénonce « l’inaction » des autorités publiques face au « fléau » du marché parallèle de la devise, qui est  « nuisible à l’économie, aggravé par le recours à la planche à billets, et qui constitue une atteinte à la sécurité nationale », dixit Talaie El Hourriyet, notant avec inquiétude « l’ampleur prise par le développement de ce phénomène », car ce dernier « sert au recyclage d’une partie des surfacturations rapatriée par différentes voies avec des complicités avérées et du produit de la corruption et de l’argent mal acquis ».

Le parti appelle à « une revalorisation du SNMG et des salaires »

S’agissant de la situation sociale, le parti de Benflis relève une « régression manifeste » visible dans le quotidien du citoyen notamment « l’érosion dramatique du pouvoir d’achat », d’ou « l’urgence de  la revalorisation du SNMG et des salaires », en général, a t-il appelle, car au risque de voir de larges franges des algériens « s’enfoncer dans la pauvreté » et d’autres s’installer durablement dans la précarité.

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