Tizi-Ouzou : les villageois d’Ikamoudhène ferment l’axe autoroutier au niveau d’Anar Amellal

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Pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur leur situation des plus précaires, les habitants du village d’Ikamoudhène, commune de Tizi-Ouzou ont décidé de procéder aujourd’hui, tôt le matin, à la fermeture de l’axe autoroutier au niveau du lieu dit « Anar-Amellal », sis à la ville de Tizi-Ouzou.

C’est exactement à cinq heures du matin que les manifestants ont barricadé l’axe autoroutier avec des objets hétéroclites empêchant ainsi toute circulation automobile. Relevons d’emblée que le village Ikamoudhène est sis à 06 km environ au sud de la ville de Tizi-Ouzou.

Cependant, pour donner plus d’impact à leur action de protestation, ces habitants ont opté pour l’axe autoroutier passant par le sud de la ville. Selon notre enquête, la goutte qui a fait déborder le vase est l’abandon hier du projet de réalisation de la pose de conduites de Gaz naturel par l’entreprise chargée de cette mission au profit de ce village, situé pourtant non loin du chef-lieu de wilaya.

C’est pourquoi, la demande de Gaz de ville a fait partie de l’une des principales revendications exprimées lors de cette manifestation.

Toutefois, les manques dont souffrent ces habitants sont encore nombreux. Les infrastructures de jeunesse dont l’Internet sont quasiment inexistantes. A cela s’ajoute l’absence d’entreprises pourvoyeuses d’emploi.

En définitive, Ikamoudhène est un village souffrant grandement d’un sous développement. Pour un paradoxe, c’en est vraiment un.

En effet, des 67 communes que compte la wilaya de Tizi-Ouzou, c’est la commune de Tizi-Ouzou qui est la plus nantie. Ses recettes annuelles dépassent un montant de 10 milliards de centimes. Nonobstant sa situation financière des plus reluisantes, certains villages comme Ikamoudhène traînent un grand déficit en matière de développement.

Il est effectivement difficile de comprendre comment des villages les plus reculées de la wilaya et situant des reliefs très accidentés sont alimentés depuis de nombreuses années par le Gaz de ville alors que ce village d’Ikamoudhène, sis, rappelons-le, à seulement 06 km du chef-lieu de wilaya n’en jouit pas.

Idem la connexion à Internet. Et pour dire les choses dans leur vrai contexte, le cas de ce village nous fait penser à la complainte du célèbre poète français de l’époque médiévale commençant ainsi : « Ô ma mère, je suis à côté d’une fontaine et pourtant je meurs de soif ».

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