Amara Benyounès a reconnu, à demi mot, ce samedi, à partir de Mostaganem, que la Justice et la presse sont impuissants pour mener la lutte contre la corruption. » On ne peut pas lutter contre ce fléau sans une justice indépendante et une presse libre », a-t-il avoué lors d’un meeting populaire qu’il a animé devant les militants et sympathisants de son parti. L’ancien ministre du Commerce a estimé que la corruption gangrène les rouages de l’Etat depuis le petit fonctionnaire jusqu’au grand responsable, plaidant pour la mise sur pied d’institutions démocratiques pour lutter contre ce phénomène.
« On ne peut pas avoir une économie forte et prospère avec la corruption », a-t-il souligné, considérant que ce fléau plombe toute tentative de développement. Faisant le parallèle avec les pays développés, il a estimé que la différence est dans la démocratie qui caractérise leurs institutions. Concernant la prochaine présidentielle, le chef du MPA a rappelé son soutien au président Bouteflika.
Un soutien bâti, a-t-il dit, sur un contrat moral entre le président de la république et le MPA. Membre de l’Alliance présidentielle, Amara Benyounès a indiqué qu’il réaffirme son attachement au président Bouteflika, sans toutefois appeler clairement à un 5e mandat, contrairement à ses pairs de l’Alliance. Lors de la même rencontre, il s’en est pris, comme d’habitude à l’opposition qu’il qualifie de dépourvue de propositions, cherchant uniquement un putsch contre le président que doit mener l’Armée.