Le café littéraire d’Akfadou qui s’est vu signifié, hier, une interdiction d’accès à la maison de jeunes de Tiniri (Akfadou) où devait avoir lieu une conférence-débat avec l’auteur et éditeur, Ramdane Achab, autour de la langue tamazight, vient, à travers une déclaration rendue publique, exprimer son indignation et appeler les partis politiques et la société civile à réagir devant ce déni à la liberté de réunion et d’expression. « Le régime liberticide en vigueur dans le pays depuis l’indépendance vient encore de frapper, à travers ses relais locaux, pour museler la parole et la réflexion libres », lit-on dans la déclaration.
Cette maison de jeunes, note-t-on, dans la déclaration, est cédée sans autorisation et sans conditions à toutes les manifestations folkloriques épousant le moule du régime et devient une forteresse inaccessible à chaque fois qu’il s’agit de promotion de livres, de réflexions et de débat libre avec des écrivains. « C’est le summum de l’aberration », estiment les rédacteurs du document qui plaident, à l’occasion, pour la levée de toute restriction liée à l’exercice du
droit associatif et pour le retour au régime déclaratif pour la tenue des cafés littéraires.
A noter par ailleurs, qu’en dépit de cette interdiction, la conférence a été maintenue et s’est déroulée dans les locaux de la bibliothèque communale.