Migrants abandonnés dans le désert algérien : l’Algérie dément

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Les autorités algériennes ont démenti ce jeudi 28 juin, le rapport relayé par des médias étrangers concernant 13 000 migrants qui auraient été abandonnés dans le désert algérien.

Qualifiant ce dernier  de « fallacieux »,  « Ce n’est pas nous qui avons abandonné ces migrants, mais il faut savoir que ces derniers traversent 500 km dans le désert avant d’arriver en Algérie. Ils subissent des préjudices physiques durant leur traversée », a déclaré, un responsable au ministère de l’intérieur selon les propos rapportés par l’agence officielle APS.

Le responsable refuse que certaines ONG donnent des ultimatums à l’Algérie et lui adressent des avertissements, soulignant que l’Algérie est un partenaire à part entier.

« Nous n’accepterons pas qu’on nous manque de respect en nous imposant des ultimatums. Les ONG qui nous reprochent d’abandonner des migrants en plein désert, ce n’est pas nous qui les avons abandonnés et si ces dernières veulent sauver des vies n’ont qu’à mettre les moyens sur le terrain notamment en vivres et transport et participer avec nous dans cette condition on va se partager les charges », a renchéri, Hassan Kacimi, directeur d’étude au ministère de l’intérieur, chargé du dossier de migration, lors d’une conférence de presse au centre d’accueil de Zeralda,

Les centres de rétention, une « foire aux esclaves »

Il s’est interrogé pourquoi l’information de cette campagne a été diffusée maintenant et pourquoi la publication de cet article brûlot, en pointant du doigt l’existence d’agendas importants sur les plans régional et international liés à la question migratoire.

« S’ils veulent nous imposer des plateformes extraterritoriales migratoires, allusion au projet de l’UE,  cela ne va pas passer », a-t-il affirmé. Car, dira-t-il « installer dans certains pays en Afrique des centres d’accueil c’est comme la foire aux esclaves: on prend les meilleurs et les autres on les abandonne et ça c’est inacceptable », a-t-il dénoncé en présence du Représentant du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) en Algérie, Hamdi Boukhari, le représentant de l’Organisation internationale de migration en Algérie (OIM), Pascal Reyntjens, ainsi que la présidente du CRA, Saida Benhabiles.

Kacimi,  a expliqué que l’Algérie avait conduit des opérations humanitaires, notamment, en Mauritanie, à la frontière du Mali, pour y transférer des aides impliquant une quantité importante de vivres, de médicaments, de groupes électrogènes, et des tentes en faveur de 56.000 réfugiés. « Nous avons lancé des opérations humanitaires quand il y a eu la fièvre typhoïde, nous sommes descendus à Tinzaouatine nous avons installé un hôpital mobile, nous avons réquisitionné un centre de formation professionnelle et l’avons ouvert », a-t-il dit.

Le responsable a toutefois indiqué que l’Algérie a « dépensé plus de 12 millions de dollars ces quatre dernières années au profit des migrants et nous allons également débloquer prochainement un autre montant »

A ce propos, il a tenu à rappeler que 50 000 migrants ont été secourus par le pays , précisant que les autorités algériennes ont sauvé 32.000 nigériens d’une mort certaine, « nourris et hébergés avant de les avoir transportés jusqu’à Agades avec nos propres moyens en faisant l’équivalent de 3.000 km de route puis nous les avons remis aux autorités nigériennes et ce sans que les ONG n’en fassent mention », a-t-il fait remarqué.

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