L’Association Maurice-Audin a organisé lundi soir un rassemblement à Paris pour faire la lumière sur cette affaire et exiger la reconnaissance officielle de l’assassinat du militant pour la cause algérienne Maurice Audin, enlevé, torturé puis assassiné par l’armée française le 11 juin 1957.
Le rassemblement qui a eu lieu à la place qui porte le nom du militant Maurice-Audin dans le 5e arrondissement de Paris, en présence des membres de la famille du défunt et ses proches, a vu la participation de plus d’une centaine de personnes entre historiens, militants associatifs, avocats, élus et des membres du Parti communiste français (PCF), pour demander la reconnaissance de l’Etat français de ce crime et de tous les autres crimes coloniaux.
A travers cette initiative, « Nous voulons rythmer cette lutte pour que l’espoir qui s’est levé ne s’enlise pas une nouvelle fois dans des procédures pseudo-historiques », explique les organisateurs.
Plus de 60 ans passés, la famille de Maurice Audin « attend une déclaration du président de la République reconnaissant non seulement la détention de Maurice Audin par l’armée française mais aussi qu’il a été torturé et que son assassinat est bien un crime d’Etat», a-t-on exigé, estimant qu’une telle déclaration permettrait de montrer que « l’Etat libère désormais la parole, suscite des témoignages et ouvre la voie à de nouvelles investigations pour établir ce qu’a précisément subi Maurice Audin à compter du 11 juin 1957».
A la fin du rassemblement, la famille Audin a déposé une gerbe de fleurs portant la mention, « Monsieur le président de la République, n’oubliez pas Maurice Audin».