L’Express-Dz : Vous avez annoncé, la semaine passée lors d’une conférence de presse d’entamer une grève générale illimitée après l’Aïd, jusqu’à ce que les autorités concernées répondent favorablement à leurs revendications. Est-ce qu’il y a eu une réaction de la part du ministère du Commerce ?
MKalafat : Oui absolument juste après la tenue de la conférence de presse, le ministre du commerce nous a invité et nous a reçus. Il nous a donné un autre rendez-vous juste après l’Aïd pour pout trouver ensemble les solutions idéales à nos problèmes, surtout celui de la marge bénéficiaire.
Parce que ce qui nous intéresse c’est de fixer la marge bénéficière qui est notre droit, à ce moment là si l’Etat nous demande de vendre le pain à 5 DA la baguette on ne va pas rejeter.
Il faut savoir aussi que nous sommes des commerçant et nous avons des impôts à payer, nous avons des employés qui attendent leurs salaires. Notre problème date de plus de cinq ans, et à chaque fois, les ministres qui se succèdent à la tête du ministère du Commerce, nous font des promesses mais après pas d’application. Les conséquences d’une telle situation est néfaste pour l’activité des boulangers qui tend à disparaitre.
Qu’est ce que vous avez décidé donc au niveau de votre fédération, juste après cette réunion avec le ministre du Commerce ?
Nous avons décidé de lever le dépôt de préavis de grève. Nous souhaitons que les choses évoluent vite et que les solutions soient appliquées le plutôt possible car les boulangers ont tous perdu patience. L’Etat nous oblige de la vendre à 10DA cela mène les boulangers à la faillite et le maintien du prix de la baguette du pain à 10 DA a conduit à la fermeture de 4200 boulangeries en 2017 et ce, afin d’éviter la faillite. Même chose a été enregistrée ce mois sacré, où plus de 6 mille boulangeries ont fermé. Donc il est urgent de trouver une solution et de l’appliquer sur le terrain.
Quelle solution vous suggérez pour sortir de cette crise ?
Il y a plusieurs issus pour c*sortir de cette crise. Nous avons d’abord proposé de produire la farine spéciale pain, qui sera destinée juste à la fabrication du pain, afin d’éviter son détournement vers la fabrication d’autres produits comme les gâteaux et la pâtisserie. Cette farine devrait être subventionnée par l’Etat. Mais à mon avis, c’est la solution de la subvention qui est privilégié par le Gouvernement comme c’est le cas pour les agriculteurs et les distributeurs de lait. Donc le versement de la marge bénéficiaire sera par le billet de la subvention.
