La petite-fille de l’émir Abdelkader, Atiqa Boutaleb, a lancé une pétition dénonçant une proposition du rapport de l’historien français Benjamin Stora concernant l’érection d’une statue de l’émir Abdelkader en France.
La pétition dit : «Non à l’érection d’une quelconque statue de notre Emir sur le sol sur lequel il était retenu en otage ! Non à la profanation du nom et de la position de l’émir Abdelkader par l’Etat français, qui a rompu le pacte ! L’Etat français a violé l’armistice signé par le général Lamoricière et l’Emir Abdelkader. Il a détourné le bateau censé le transporter en Palestine, sous cet armistice, et l’a pris en otage avec sa famille et son entourage ».
La pétition ajoute: « En proposant d’ériger une statue de l’Emir Abdelkader, le rapport préparé par l’Etat français reproduit le crime d’enlèvement lui-même, mais cette fois en ciblant l’aura du prince et sa stature ».
La pétition affirme que l’émir Abdelkader «n’est pas un héritage sans héritier. Il appartient à notre pays, à notre peuple et à tous les peuples qui ont résisté aux projets coloniaux. Il appartient également à tous ceux qui ont contribué à la lutte de ces peuples, quels que soient leurs pays et leurs nationalités d’origine, y compris les Français.
Ainsi, une pétition a été lancée pour dénoncer la préconisation de Benjamin Stora d’ériger une stèle à l’effigie d’Abdelkader en France. Ses initiateurs s’élèvent contre l’idée d’ériger une statue «sur la terre où il fut retenu en otage». La proposition est également condamnée par son arrière-petit-neveu et président de la fondation Émir Abdelkader.
Le rapport de Benjamin Stora sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie commandé par le Président français Emmanuel Macron ne cesse de faire réagir, en Algérie comme en France. Même les harkis, à qui Stora a fait la part belle, l’ont refusé. Mais avec le refus des descendants de l’Emir, le rapport Stora peut d’ores et déjà être jeté à la poubelle…
