A l’occasion de la journée mondiale des migrants qui coïncide avec le 18 décembre de chaque année, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) a rendu public, ce vendredi, un communiqué avec chiffres à l’appui où elle plaide pour l’élaboration d’une législation et la mise en place de mécanismes de protection et d’accueil des réfugiés et des migrants conformément au standard international des droits humains.
Rappelant que « la lutte contre le trafic des migrants, des passeurs, et de toutes sorte de trafic dans le cadre de la protection de la sécurité nationale, doit s’exercer dans le respect des droits et de la dignité humaine des migrants », la LADDH appelle le gouvernement à faire preuve d’humanisme et de souplesse envers les quelque 300 000 migrants en situation irrégulière recensés en Algérie et à bannir le recours aux « opérations d’expulsions massives, collectives et forcées, déguisées en rapatriements humanitaires ». La LADDH a fait remarquer, dans ce cadre que l’Algérie a expulsé cette année, 16 000 migrants nigérians.
Coté migration algérienne, la LADDH citant des sources officielles ( OIM, UE….) a indiqué que 30 890 migrants algériens en situation irrégulière ont été recensés en 2019 en Europe et quelque 5.343 Harragas Algériens ont été arrêtés sur les côtes espagnoles durant la période allant de janvier 2020, au 6 septembre dernier. Durant cette même période 85 harragas algériens qui tentaient de rallier l’Europe sur des rafiots de fortune, ont péri en mer .
