Mort du célèbre journaliste britannique Robert Fisk

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Pendant plus de 40 ans, il a couvert des événements cruciaux de l’Histoire, à l’instar de la guerre en Syrie, au Liban, l’invasion soviétique de l’Afghanistan, la « décennie noire » en Algérie, etc. 

Le journaliste britannique Robert Fisk est décédé à l’âge de 74 ans. Victime d’un accident vasculaire cérébral, le célèbre reporter est décédé chez lui à Dublin. Selon les médias, il a été admis à l’hôpital St Vincent, suite à un AVC, avant de décéder.

Sa carrière dans le journalisme a commencé par un bref passage au Sunday Express de Londres, avant de rejoindre « Le New York Times ».

Pro-Maroc, il s’attaquait toujours à l’Algérie et au Polisario

Fisk était certainement un des grands journalistes de notre époque, mais il avait un « faible » pour le Maroc et les positions marocaines. Tout grand journaliste d’investigation qu’il était, il succombait souvent à la tentation des « facilités » et des « royalties » que lui offrait Rabat, à lui, et à sa campagne, Lara Marlow. De ce fait, le journaliste d’investigation devenait résolument pro-Maroc et, par voie de conséquence, s’attaquait inlassablement à l’Algérie et au Polisario.

Rien ne lui échappait pour faire plaisir au Maroc, où il passait toutes ses vacances en compagnie de Marlow, et tous les événements concourraient à lui donner du blé à moudre pour mettre à la peine l’Algérie. Robert Fisk, connu pour ses reportages de guerre dans le monde arabe, notamment au Liban, a fait une fixation sur l’Algérie, se discréditant souvent par une non lucidité au Maghreb qui tranchait avec ses positions médiatiques objectives sur les grands événements du Machrek.

La guerre civile en Libye, la chute de Kadhafi et l’avènement du CNT ont été autant de sujets où l’Algérie avait été lacérée par sa plume acide. Aussi bien sur les pages du « The Independent » que sur celles du « Guardian », Robert Fisk ne commentait pas la guerre en Libye, mais les positions algériennes, et faisait de la prospective ; il critiquait l’approche politique algérienne, en prédisant aussi que la prochaine capitale à tomber, serait Alger. Ce que le temps contredira.  

Dans un article resté célèbre publié par le « Guardian », il affirmait que le fait d’abriter des enfants de Kadhafi, Alger donnait des messages clairs aux capitales occidentales, et précisait qu’il s’agit de messages de défi et de forfanterie de la part de l’Algérie à l’égard des pays occidentaux. C’est une lecture que lui seul a faite, et qui n’a été le décryptage de personne d’autre. Même le Conseil de Sécurité de l’ONU a estimé qu’aucun de la trentaine des membres du clan Kadhafi admis en Algérie ne faisait l’objet de poursuites judiciaires, ni en Libye, ni ailleurs.

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